Accident de bus CTS : on a échappé au pire
Nous vous parlions il y a quelques jours d’un accident de bus chemin Goeb. Nous avons recueilli le témoignage d’une personne présente dans le bus, on n’est pas passé loin d’un grave accident.
Samedi 9 novembre à 19h11, un bus CTS à soufflet de la ligne L1 a fait une impressionnante sortie de route chemin Goeb. Dans le virage juste avant le carrefour entre le chemin du Beulenwoerth et la rue de la Carpe haute.
Nous avons recueilli le témoignage de Valérie M., passagère du bus qui nous en dit plus sur les circonstances de l’accident :
Le chauffeur était très blanc, il ne m’a pas dit bonjour… j’ai trouvé ça bizarre. Dans le bus nous étions 6, uniquement des femmes, toutes assises.
Et soudain, le bus a accéléré. J’ai vu que le chauffeur avait la tête de côté, qu’il penchait. J’ai hurlé « Mais réveillez-vous, mais réveillez-vous !!!!! »
Le bus a braqué sur la gauche, monté sur le trottoir, traversé la piste cyclable pour s’arrêter dans le grillage d’un parc.
Fort heureusement, personne n’est blessé. Le moteur du bus tourne toujours.
J’étais vraiment choquée. Le chauffeur avait la bouche ouverte, on pensait qu’il était mort. Une passagère a eu le réflexe d’appeler les secours.
Un cycliste arrive juste à ce moment-là.
J’étais en mode panique, je n’arrivais pas à ouvrir la porte. Fort heureusement, le cycliste a réussi à ouvrir la porte, je ne sais pas comment il a fait.
C’est à moment là qu’un premier bus 15 arrive en sens inverse et s’arrête. Son chauffeur sort et prend en charge le chauffeur inconscient. Un autre bus s’arrêtera quelques minutes plus tard et nous prendra en charge pour nous déposer au centre-ville.
Tout le côté gauche du bus a été détruit. C’était la panique… j’ai eu l’impression que l’on partait dans l’inconnu. Je suis vraiment choquée.
On a échappé au pire
La course du bus aurait pu rencontrer une voiture ou même un cycliste venant en face. Nous nous sommes rendus sur place pour prendre les photos, et la circulation est plutôt dense.
Fort heureusement, il n’y a pas de blessé et le chauffeur a pu sortir rapidement (dans la soirée) de l’hôpital. Mais l’accident pose quand même plusieurs questions.
Tout d’abord, que se passe-t-il dans ce cas où le chauffeur est inconscient ? Qui s’occupe de la sécurité ou de l’évacuation des passagers ? Un peu comme l’accident du chauffeur de train (qui avait déclenché une grève à la SNCF).
Il a fallu l’intervention d’une personne extérieure. Comment se fait-il qu’il soit si compliqué pour sortir d’un bus ? Les boutons de secours sont-ils vraiment accessibles ?
Enfin, personne de la CTS ne semble avoir pris les noms et coordonnées des passagers. Cela nous étonne. Il s’agit d’abord de témoins de l’accident qui peuvent éclairer sur les circonstances de l’accident et surtout, il peut y avoir des conséquences après l’accident.
En tout cas, Valérie M., quand nous l’avons eue au téléphone (merci à elle d’avoir pris le temps de répondre à nos questions) était toujours sous le choc.
Cherchez donc du côté de la CGT les raisons du black out de la CTS sur l’accident : surtout pas de témoignages qui pourraient incriminer le chauffeur !
C’est la loi du silence, aussi appelée omerta dans le sud de l’Italie.
Il faudra bien de toute manière une expertise à un moment où à un autre face aux dégâts ne serait-ce que matériels.
Que vient faire la CGT dans cette histoire? Le chauffeur fait un malaise, cela peut arriver un n’importe qui. La c’est un bus, mais un conducteur lambda à bord de son véhicule cela arrive aussi.
Vous semblez très bien informé, je vous remercie mais avez-vous des détails à nous confier ? Le malaise fait-il suite à une prise médicamenteuse ? Le conducteur a-t-il fait l’objet de contrôles de dépistage d’alcoolémie, comme de coutume pour les accidents de la route ? Les personnes présentes dans le bus ont-elles été interrogées sur les circonstances de l’accident ? La médecine du travail avait-elle bien joué son rôle ?
Vous voyez, de nombreuses interrogations légitimes subsistent sur cet accident qui aurait pu avoir de graves conséquences (vies humaines…).
Je lis l’article et à la vue du témoignage de la témoin et j’en conclue logiquement que le chauffeur n’était pas bien. Aprés les causes je ne m’avance pas.
Mais sans rapport avec l’article combien de conducteurs prennent le volant tout en prenant des médicaments pour lesquels la conduite est déconseillée?