Décès d’Edgar Herrmann
Edgar Herrmann vient de nous quitter.
Il fut le président de l’ADIR (Association de Défense des Intérêts de la Robertsau) de 1984 à 1999, un défenseur acharné de la nature, de son quartier et de la vie associative. Nous présentons à sa famille, ses proches et ses amis toutes nos condoléances.
Les obsèques auront lieu le 23 octobre à Kilstett.
Voici la réaction de René Hampé, l’actuel président de l’ADIR :
C’est avec tristesse et une grande reconnaissance que nous te saluons.
Tu fus un de ces militants associatifs qui à consacré sa vie au service des autres, au service de l’intérêt général.
Attaché à notre quartier que tu connaissais comme personne. Fidèle à l’orientation de l’ADIR, tu as milité pour l’élaboration d’un projet global de quartier pour la Robertsau, répondant aux besoins de ses habitants et à leur diversité.
Défenseur du patrimoine architectural, tu as milité pour la préservation et la valorisation de notre héritage.
Ami de la nature tu as milité pour la protection de l’environnement en particulier de celui de la forêt de la Robertsau.
Hommage à ta personnalité combative, à l’écoute et au service des autres et profondément humaniste et nos sincères condoléances à ton épouse et à tes proches.
Quelqu’un qui, comme moi encore jeunot, découvrait l’engagement associatif à l’ADIR, au début des années 1980, ne pouvait être qu’impressionné par son président, Edgar Herrmann. Je ne sais toujours pas comment il faisait, mais il était au courant de tout, de ce qui se projetait, de ce qui se tramait. Des coins et recoins de notre quartier.
Je n’ai jamais vu Edgar autrement que courant à droite, à gauche, les bras chargés de dossiers, de plans, de photocopies. Un vrai trublion, Robertsauvien historique, Robertsauvien dans l’âme, Astérix agité et agitateur de la défense du village Boecklin. Contre tout ce qui lui paraissait agresser l’âme de ce quartier, des pollutions du Port aux Pétroles à l’urbanisation bâclée de ces années-là. Pour tout ce qui en préservait les richesses et les valeurs héritées de sa nature encore sauvage, de son caractère accueillant et de son histoire maraîchère.
De ces combats où il nous entrainait avec fougue, je retiendrai deux épisodes qui démontrent qu’Edgar n’était pas que dans l’opposition systématique et stérile à tout ce qui changeait la Robertsau.
C’est lui qui nous avait donné le feu vert pour faire évoluer L’Echo de la Robertsau vers un journal qui ne serait plus seulement le journal de l’ADIR, mais le journal de la Robertsau. Et, durant deux ou trois ans, L’Echo est devenu ce journal-là, y compris dans sa forme, plus lu que jamais parce que parlant aussi de ce qui allait bien dans le quartier.
C’est lui aussi qui avait permis cette démarche innovante d’élaboration inter-associative de propositions pour le coeur ancien du quartier, ce que nous avions nommé l’Espace Boecklin. L’ADIR avait porté cette démarche, avec les deux paroisses, l’ASSER, l’ALCI, l’Escale et l’ACAR, qui avait permis un diagnostic commun des enjeux de cet espace sensible autour de la rue Boecklin, de la place du Corps de Garde à l’église protestante, et débouché sur un corpus de près de 20 propositions concrètes, soumises aux habitants.
L’Espace Boecklin, c’était en 1992-1993. Aujourd’hui, la totalité des propositions faites par les associations ayant participé à cette démarche ont été concrétisées par les diverses Municipalités, à l’exception de l’instauration d’une zone bleue de stationnement sur la rue Boecklin, qui reste plus que jamais d’actualité.
C’était en 1992-1993, la démonstration qu’une association de défense peut aussi être une association de proposition constructive, sérieuse et argumentée. C’était grâce à Edgar Herrmann.
Marc Hoffsess, Ancien vice-président de l’ADIR
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