Ecole Européenne : la CEA va-t-elle encore bétonner l’entrée de la Robertsau ?

Ecole Européenne : la CEA va-t-elle encore bétonner l’entrée de la Robertsau ?

Aussi incroyable qu’il puisse paraître, les services de l’ETAT souhaitent, dans le cadre du contrat triennal, réaliser une extension de l’Ecole européenne, bétonnant encore plus l’entrée de la Robertsau. La CEA semble être à la manœuvre.

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On pensait quand même que cette histoire était derrière nous. L’extension de l’Ecole européenne à l’entrée de la Robertsau a-elle été inscrite dans le prochain contrat triennal

École européenne : la CEA veut-elle encore bétonner la Robertsau ?

Il faut croire que l’État roule encore sur l’or et que dépenser de l’argent pour des projets inutiles importe peu. D’après nos informations, la négociation entre les partenaires du contrat triennal (EMS – Région Grand Est, Ville de Strasbourg, État) aurait abouti à la décision d’y inclure une extension sur site de l’École européenne. 

La CEA ou Collectivité européenne d’Alsace – ex-conseil Départemental – pousse à la roue pour que l’École européenne située à l’entrée de la Robertsau puisse s’agrandir. Au nom de la sacro-sainte attractivité (souvent citée, rarement démontrée), le vice-président Nicolas Matt, en charge de la jeunesse, du sport, de la réussite éducative et du bilinguisme nous a confirmé travailler au projet d’extension de l’école européenne… à la Robertsau. Il fut un temps où l’extension était envisagée plus au sud de Strasbourg.

On croyait pourtant nos conseillers départementaux allergique au béton

Qui dit extension à la Robertsau, dit bétonnage en bonne et due forme sur un terrain situé sur ou en bordure la ceinture verte. Et pourtant, nos conseillers départementaux Jean-Philippe Vetter et Anne Tanenbaum déclaraient dans leur profession de foi des élections départementales de juin 2021 : 

Nous lutterons contre la bétonisation de la Robertsau afin de préserver son esprit village

Pour le coup , s’il y a une extension de l’Ecole européenne, on va avoir droit à une sacrée dose de béton et, en bonus,  une promesse qui ne l’était pas, en béton. Nous avons demandé à Anne Tennenbaum et Jean-Philippe Vetter un complément d’information… sans réponse à ce jour. 

Qu’en est-il de la concertation ? 

Une extension d’un si grand bâtiment à l’entrée de notre quartier n’est pas une formalité. Qui dans le quartier a été consulté ? Ni les associations, ni les habitants n’ont été sollicités pour un avis ou au minimum pour une présentation du projet.

Et pourtant, au conseil municipal du 30 janvier 2023,  Jean-Philippe Vetter fera une interpellation (point 40) sur l’aménagement de la place du Temple Neuf en donnant des leçons de concertation. Pourquoi pas, mais s’il voulait vraiment « moucher » la maire de Strasbourg sur ces méthodes, il a tout loisir de lui prouver sur ce dossier qu’il est capable de mener une concertation exemplaire… la preuve par l’exemple c’est beaucoup mieux que les discours. Mais pour le moment les citoyens semblent exclus de l’avenir de leur quartier. 

L’Ecole européenne est déjà une structure de caste où, pour bénéficier du droit d’inscription, c’est le métier de vos parents qui est le critère principal (vous devez être « un enfant de » parents travaillant pour une institution européenne, d’une entreprise internationale..) De plus les locaux sont payés par les collectivités publiques (Région – Département – Ville) et les professeurs mis à disposition par l’État pour appliquer un programme décidé…à Bruxelles. Vous en voulez encore ? la dotation par élève est le double des écoles publiques grâce à contribution des institutions européennes dont les agents sont des contribuables français « reconnus ».

N’en jetez plus, la coupe est pleine. Au nom de l’attractivité, c’est finalement à une caste de privilégiés que l’on continue de dérouler le tapis rouge. En ces temps d’inflation, la volonté de la CEA est presque une provocation. L’ADIR demandait déjà en septembre que soit rendue publique la fameuse étude financée par le précédent contrat triennal (État – Ville – Europe) sur l’éventualité d’une extension.

Si on voulait encore plus éloigner les citoyens des institutions européennes, on ne s’y prendrait pas autrement. Rappelons qu’il existe à Strasbourg des structures éducatives d’intégration européennes, comme l’École internationale Robert Schuman.

La Robertsau en image

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