Entrée de la Robertsau : place au dogmatisme
Le conseil municipal de Strasbourg, suite à l’interpellation de Thierry Roos, a parlé un temps du stationnement à l’entrée de la Robertsau. Un temps seulement avant que Martine Cardelori-Lotz n’offre le bâton pour se faire battre. Les démagogues n’attendaient que ça.
Le conseil municipal de Strasbourg, suite à l’interpellation de Thierry Roos, a parlé un temps du stationnement à l’entrée de la Robertsau. Un temps seulement avant que Martine Cardelori-Lotz n’offre le bâton pour se faire battre. Les démagogues n’attendaient que ça.
Quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’avoir d’ennemis, a dû penser Thierry Roos au conseil municipal du lundi 19 février 2018.
Alors qu’il s’inquiétait à juste titre du manque de place de stationnement à quelques mois de l’ouverture du consulat de Turquie, sa collègue Martine Calderoli-Lotz avec une intervention mal préparée et caricaturale a donné tous les outils pour que les démagogues puissent s’en donner à cœur joie au lieu de répondre à la question.
Ci-dessous l’intervention de Thierry Roos
Le P+R diminué de moitié
Dans ce maelström on a quand même eu la confirmation que la moitié du parking P+R va changer de destination pour devenir un parking normal pour les visiteurs du consulat de Turquie et du futur consulat de Chine, et que la rue Torreau sera en zone bleue 1h30 avec la création d’une trentaine de places quai Jacoutot. Un point c’est tout.
On avait déjà eu le même genre de promesse à l’occasion de l’ouverture de l’école européenne « où tout le monde devait venir en bus et à vélo », avant qu’une partie du parking du Crous ne soit privatisé et aménagé pour les professeurs.
C’est quand même un peu court, pour les milliers de m² du consulat de Turquie et de Chine… Mais il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. En fin de compte, un triste débat.
Ci-dessous le débat intégral, 1h07 quand même…
A propos de l’intervention du Conseiller T Roos :
« Place au dogmatisme » : oui ! Place aussi aux procès d’intention et aux élus « hors sol » :
Ainsi Mme Richardot, adjointe au stationnement, annonçant (1)) le forfait toutes zones « négocié » pour les médecins à 120€/mois. Puis (2) à propos des infirmières et des aides soignantes de la Clinique de l’Orangerie qui pourraient bénéficier du-dit forfait, encourageant la direction de la Clinique à en prendre en charge le 1/3. Si je sais bien compter, c’est 80 € qui resterait à charge de ces soignants. Calculé sur l’année, ce n’est pas rien comme manque à gagner !
PS : à Colmar, les infirmiers sont en colère : le forfait-stationnement est fixé à 300 € … par an ! (DNA du 20 Fév18)….
PPS : et ne parlons pas du débat sur la gestion des Réserves Naturelles du Rohrschollen et du Neuhof-Illkirch-Graff. magistralement escamoté hier :
1 – le débat a commencé depuis 21mn45sec
2 – à la 50ème mn
J’avoue que je ne comprends pas le titre de cet article. « Place au dogmatisme ». J’ai regardé le débat en entier et je trouve les extraits concernant monsieur Roos très partiaux par cette présentation unique. La ville a choisi une politique pour gérer l’ingérable comme toutes les autres villes du monde : la surutilisation de voitures par rapport à la surface de la ville et à la capacité de stationnement résultante. (Si on construisait moins haut le problème serait moins aigu)… La plupart des critiques viennent de personnes qui organisent leur journée autour de l’utilisation de la voiture comme seul moyen de locomotion. C’est bien là le problème. Ce problème et ses paramètres sont vastes mais il faut faire le choix « dogmatique » de limiter l’usage de l’automobile, voire de sa possession, contre le choix dogmatique de n’utiliser que sa voiture. Et dans ce débat, le dogmatisme le plus rigide semble être celui d’utiliser sa voiture comme seul choix de locomotion.
J’exerce une profession libérale d’informaticien autoentrepreneur. Je travaille le plus souvent chez moi, mais je fais plusieurs jours par mois des formations en entreprise en général sur Strasbourg et les environs, parfois plus loin. J’ai une voiture, ou plutôt ma femme a une voiture que j’utilise aussi. Mais pour mes déplacements professionnels et personnels dans Strasbourg, j’utilise le plus souvent mon vélo, parfois le tram, rarement ma voiture. Quand je dois aller seul dans les villes voisines j’utilise le train, car les retours sur Strasbourg en voiture le soir sont démoralisants. Éventuellement si j’ai besoin d’une voiture, j’utilise le vélo jusqu’à la gare, le train avec ou sans le vélo et éventuellement (c’est plus rare) une voiture en autopartage en bout de course pour aller par exemple travailler dans les Vosges en partant de Sélestat ou de Colmar ou de Haguenau ou de Saverne ou de Mulhouse. J’essaye d’éviter au maximum d’utiliser ma voiture personnelle de bout en bout. Globalement cela coûte moins cher que la voiture.
Enfin comme trésorier d’une association qui gère des parkings à 50 € mensuels sous une église de Strasbourg… Je signale que la moitié des places, soit une dizaine, sont disponibles et quatre ou cinq également sur un parking dans la cour de l’église à 25 € par mois… Pourquoi payer 700 € quand on peut se garer à 50 € et prendre le tram ensuite pour aller sur son lieu de travail ?
Pour moi la rigidité est du côté de ceux qui pensent l’usage de leur voiture comme dans les années soixante. Notamment parmi ceux qui résident à l’extérieur de Strasbourg et viennent travailler en voiture à Strasbourg et ne voient la ville que comme un parking et un lieu de travail. Il y a d’autres solutions.
La question posée est « comment gérer le flux des personnes qui vont venir de tout le Grand est au consulat de Turquie »… Nous connaissons le comportement de nos concitoyens automobilistes… on vous donne rendez-vous après l’ouverture.
Et bien moi je suis tout a fait de l’avis des « démagogues » et notamment sur la nécessité de changer de « culture » et d’arrêter de penser que la voiture a tout les droits en ville. Non, la ville est un lieu de partage, elle doit donc laisser une égale place aux piétons, aux vélos et aux voitures qui ont besoin d’y accéder, je pense là aux professionnels qui se déplacent régulièrement en ville au cours d’une journée. Mais à l’heure où la plupart d’entre nous s’inquiètent de la pollution récurrente de l’air il est souhaitable de réduire grandement la circulation automobile en ville, d’autant que nous avons la chance à Strasbourg d’avoir un réseau de transports en commun et de pistes cyclables développé. Pour l’instant c’est encore la voiture qui est reine mais les choses changent peu à peu: pietonnisation des quais par exemple mais aussi modification du tarif du stationnement. J’avoue que moi-même j’avais encore la mauvaise habitude de prendre trop souvent la voiture pour me rendre sur mon lieu de travail, j’essayais pourtant de prendre de plus en plus ou vélo ou bus ou tram. L’augmentation conséquente des tarifs de stationnement m’à obligé à revoir mes pratiques. Et malheureusement c’est souvent par l’obligation que l’on change peu à peu les habitudes. L’exemple de l’utilisation des sacs plastiques jetables dans les commerces en est un parfait exemple.
Quant à Thierry Roos il est vrai qu’il n’est pas cohérent. Qu’il défende les espaces verts de la Robertsau, bravo. Mais ce n’est pas en réclamant plus de places de parking qu’il parviendra à les sauvegarder.
Nous on est ok avec la première partie de votre raisonnement, mais à Strasbourg, c’est une vue de l’esprit. Par exemple, il n’y a pas de continuité de piste cyclable pour aller au centre-ville à vélo et les voitures envahissent les espaces sans verbalisation par exemple le long des institutions européennes. Le Blog s’en fait régulièrement l’écho… la contrainte que vous appelez de vos voeux, semble avoir oublié les agents européens.
Le démagogue est celui qui ne veut pas voir la réalité : un immense consulat de 14 000 m2 qui concerne des personnes pour tout le Grand Est et seulement 34 places de parking ? Et tout le monde va gentiment venir à vélo ou en tram… ? Et on ne parle pas du consulat de Chine qui va bientôt voir le jour….
Cela va finir comme l’École européenne où la ville avait le même discours pour finalement réaliser un parking pour les profs quelques mois plus tard.