PPRT : Réaction de Françoise Pfersdorff

PPRT : Réaction de Françoise Pfersdorff

Françoise Pfersdorff, Conseillère départementale du canton 4, réagit à la décision du tribunal administratif de rejeter le recours de l’ADIR sur le PPRT. Nous publions ci-dessous l’intégralité de son texte.

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« Mieux informer pour mieux protéger avant d’envisager le déménagement du Port aux Pétroles ?

Je prends acte de la décision du Tribunal administratif du 13 avril 2016 de ne pas annuler le plan de prévention des risques technologiques du Port aux Pétroles arrété en 2013, tout en la regrettant.

De fait, cette décision relance le débat autour  d’un éventuel déménagement du Port aux pétroles demandé par les riverains, ou évoqué par d’autres Personnes publiques.

L’idée de réunir autour d’une même table les associations de riverains, les communes environnantes, et l’ensemble des acteurs concernés doit faire son chemin pour faire un état des lieux et réfléchir à l’avenir du Port aux Pétroles et de son environnement immédiat :

Sur l’accès des zones de loisirs, la relance de la  procédure de classement de la forêt de la Robertsau, laissée à l’abandon, la sécurité des conditions de transit des camions transportant des matières dangereuses …

Les demandes répétées des associations de défense de la Robertsau concernant l’insuffisance de l’information des riverains sur la conduite à tenir en cas d’accident doivent être également entendues par les services de l’Etat. A charge pour eux d’organiser les exercices de sécurité grandeur nature qui n’ont pas été réalisés depuis plusieurs années.

Il est également légitime de s’interroger sur la pertinence de lancer un programme de construction à proximité des cuves de stockage du Port comme le laisse supposer le projet de PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal).

L’enquête publique actuellement ouverte jusqu’au 20 mai va permettre de pointer du doigt ces incohérences.

Malheureusement en  dépit d’un effort de communication pour rendre accessible les documents du PLUI au plus grand nombre, je constate que leur lecture est  difficile, et leur compréhension ardue pour les non initiés.

J’attire l’attention sur le fait que leur contenu est parfois insuffisant et nécessiterait une mise à jour pour que les citoyens puissent mesurer à leur juste mesure les risques accrus liés à une urbanisation intensive et étendue en zone inondable.

Par conséquent, il semble difficile de prendre position sur un document partiellement obsolète.

Comme l’a fait observer l’Autorité Environnementale dans l’avis qu’elle a rendu en mars dernier, ce projet de PLUI ne prend pas suffisamment en compte les informations les récentes concernant par exemple :

  • les servitudes appliquées aux sites pollués et qui n’ont pas été portées sur les plans comme sur le site GPS rue de Rouen
  • l’aléa inondation par remontée de nappe phréatique ou par submersion sur les territoires, intégrées dans le Plan de gestion des risques d’inondation ( PGRI) en cours de négociation avec les communes.

Ce PGRI sera soumis lui aussi à enquête publique en fin d’année entrainant de fait une révision du futur PLUI à peine adopté ( fin 2016).

L’ EMS aurait donc tout intérêt à jouer la carte de la transparence auprès des citoyens pour une meilleure compréhension de son action, et de mieux expliquer ces décalages de calendriers dommageables pour une bonne compréhension des projets sur Strasbourg et sa couronne.

Françoise Pfersdorff
Conseillère départementale du canton 4

 

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