Strasbourg chauffe : on dit merci Roland et Alain !
La photo d’enfants se baignant place Kléber du conseiller municipal Thierry Roos a fait le tour des réseaux sociaux et quelques articles dans la presse. La réalité est pourtant là : Strasbourg chauffe, et ce n’est pas l’urbanisme minéral de Roland Ries et son équipe qui vont améliorer la situation.
La photo d’enfants se baignant place Kléber du conseiller municipal Thierry Roos a fait le tour des réseaux sociaux et quelques articles dans la presse. La réalité est pourtant là : Strasbourg chauffe, et ce n’est pas l’urbanisme minéral et bétonnier de Roland Ries et de son équipe qui vont améliorer la situation.
Disparition de la Ceinture Verte, massacre des arbres, aménagements minéraux, bétonisation à outrance… À Strasbourg la politique de Roland Ries appliquée avec zèle par Alain Jund participe au réchauffement de la ville et bien-sûr de la Robertsau.
Bon, les enfants se baignant dans les bassins de place Kléber, ce n’est pas très ragoutant mais c’est bien le symptôme d’une ville qui est devenue une étuve et où les coins de fraicheur se font rares.
Près de 20 ° de différence le même jour à Strasbourg
Nous faisons quotidiennement le trajet (à vélo) Robertsau – Strasbourg Centre et force est de constater que plus nous allons vers le centre, plus nous sentons les températures augmenter. C’est particulièrement vrai quand nous arrivons au carrefour des Droits de l’Homme où l’on prend un petit choc thermique. Un rapport de l’Adeus a pourtant pointé que les écarts à Strasbourg un même jour peuvent être de 20°.
Fort logiquement les points de température les plus bas se trouvent près des parcs et de l’eau… Mais pas que. On voit très bien sur le document de l’ADEUS que la ceinture verte joue encore son rôle. Prenez la gare qui est à 32,5°, la bande à sa gauche est à 24, 5 °…! No comment.
Pourtant à Strasbourg c’est tout l’inverse de qu’il faudrait faire : Places minérales, abattage massif d’arbres au nom d’une certaine vision très dogmatique de l’urbanisme.
La place du Château est devenue un enfer en été, et ce ne sont pas les quelques malheureux arbres qui ont été sauvés du massacre qui vont faire la différence. On retrouve le même phénomène place Kléber (atténué il faut le dire à l’époque de Grossmann / Keller avec la création d’un petit bois) ou par exemple devant l’hôpital de Strasbourg Hautepierre…
Les arbres première victime de la politique d’urbanisation
Au nom du tram, nouveau massacre de 130 arbres du Faubourg National au boulevard de Nancy, et le futur plongement de la ligne BHNS annonce déjà sa prochaine hécatombe de feuillus. Plus près de nous, les arbres qui longeaient le quai du Bassin de l’Ill ont été rasés l’été dernier en catimini au nom de la sécurité, ou encore les arbres près de l’école européenne.
Quand un arbre vaut 5 climatiseurs
Le phénomène est mondial. Il y a ceux qui continuent, de manière dogmatique, à bétonner et ceux qui réagissent comme par exemple en suisse. Cette article de Suisse Info, le confirme, 1 arbre c’est 5 climatiseurs :
Les citadins – qui forment aujourd’hui la moitié de la population mondiale – le savent bien : en été, les centres urbains se transforment en fournaise. C’est ce que l’on nomme les îlots de chaleur, un phénomène lié à la densité des surfaces asphaltées et bâties et à la chaleur générée par les véhicules, l’industrie et les installations de chauffage et de climatisation. Ainsi, la température en ville peut être supérieure de 4 à 5° à celle enregistrée à la campagne.
Les premiers à en souffrir sont les habitants, en particulier les personnes âgées, mais aussi la biodiversité et la circulation des eaux de pluie, qui n’arrivent plus à pénétrer dans le sol. « D’où la nécessité d’augmenter la couverture végétale et de modifier le revêtement du sol », explique Lionel Tudisco. Un arbre, affirme-t-il, fournit la même fraîcheur que cinq climatiseurs.
Martine Rebetez, climatologue à l’Université de Neuchâtel et collaboratrice de l’Institut suisse de recherche sur la forêt, la neige et le paysage, confirme : la création d’espaces verts a un impact tangible. « Le fait de mettre de la végétation sur un sol asphalté permet de réduire la température de l’air de 5 degrés » a-t-elle expliqué au journal dominical «Le Matin Dimanche».
À écouter également cette émission de France Inter, le temps d’un bivouac du 7 août dernier avec le paysagiste Nicolas Gilsoul qui propose des solutions pour atténuer les fortes chaleurs d’été. À l’écouter on comprend qu’à Strasbourg on fait tout le contraire… Et le paysagiste de citer comme ville exemplaire en France… Bordeaux !
Cette fournaise sera bien évidemment accentuée avec la construction du GCO.
Loin de diminuer et de résoudre les problèmes de circulation, le GCO complétera le réseau des autoroutes et permettra à plus de camions de venir rendre irrespirable l’air alsacien. Pourtant les solutions alternatives existent… mais comme à Strasbourg, on ne veut surtout pas les entendre.
Certains climatologues annoncent des pics de chaleur de… 50 (cinquante) degrés en 2050 à Strasbourg. Ce n’est que le début. Mais le show de la croissance économique libérale (dont la très stupide devise est : produire pour consommer, consommer pour produire) continue, les quelques rares décroissants, tels les superbes zadistes d’ici et d’ailleurs, se faisant traiter de ringards. L’avenir leur donnera malheureusement raison.
Dans ce contexte, se contenter de dénoncer la bétonisation de Strasbourg est du simple opportunisme politicard. La vraie critique doit porter sur le modèle que TOUS nos élus, de droite à gauche, y compris les « écologistes », ont dans la tête, à savoir une fuite en avant dans la « métropolisation-de-Strasbourg-capitale-européenne », qui fait de notre ville un magma surchauffé producteur de CO2, invivable à un terme qui se rapproche à grande vitesse.
Rendons nous à l’évidence et fuyons Strasbourg.
Bravo pour votre article que je ne peux que confirmer – lorsque je quitte le centre ville, été comme hiver, je ressens au moins 5° degrés d’écart, si ce n’est davantage.
Lorsque nos élus auront compris que les arbres ne sont pas uniquement en ville pour embêter les balayeurs municipaux, peut-être replanteront-ils tout ceux qu’ils ont sacrifiés malheureusement ! On peut toujours rêver, n’est-ce pas ?
Pour chaque arbre abattu, la Ville en replante trois. Strasbourg compte actuellement plus de 70 000 arbres (soit 1 arbre pour 4 habitant) et se classe parmi les premières villes de France, dans le recensement des surfaces moyennes d’espaces verts par habitant. Ce n’est donc pas un prétendu déficit en arbres et en espaces verts qui fait chauffer la ville, mais le simple fait qu’elle est ville, ie une concentration de bâtiments dont les matériaux (pierre, acier et vitres) sont calorifères. Les mêmes écarts de température se mesurent entre les villes moyennes ou les gros bourgs et leurs environs campagnards.
« Pour chaque arbre abattu, la Ville en replante trois »… Au même endroit ? ou à Pourtales.
Vous les voyez où les arbres sur les photos de l’article ?
Ce n’est pas parce qu’on voit une photo de souche qu’on doit s’interdire de regarder le bilan des abattages et des plantations d’arbres dans les diverses et nombreuses opérations d’aménagement menées ici et ailleurs à Strasbourg. Evidemment, il vaut mieux chercher à garder des arbres existants, grands et forts, mais souvent ça n’est malheureusement pas possible. Donc, on replante et, la plupart du temps, en nombre supérieur. Règles incluses d’ailleurs dans le plan local d’urbanisme qui contient un certain nombre de prescriptions, encore insuffisantes, mais nouvelles, sur l’obligation de faire de la place à la nature dans ces opérations.
Franchement à voir toutes les maisons avec jardin abattues à la Robertsau pour laisser place à des habitations collectives hideuses et ultra bétonnées, votre propagande d’un Strasbourg vert me laisse plus que perplexe. Schiltigheim, hoenheim, neudorf, robertsau, centre…Evidemment que l’ombre des arbres a disparu. bitume et béton.
« 1 arbre pour 4 habitant » ? et si on retire pourtales du 67000 ? Il sort d’où ce calcul ?
Maintenant si vous y croyez, tant mieux pour vous.
Ce que je trouve bizarre, c’est le nombre d’arbres plantés, jeunes, qui meurent si rapidement.
Le long du terminus (actuel) du tram E, il y a une allée de jeunes arbres. 3 sont morts l’année dernière et ont été arrachés. 3 autres sont morts cette année, encore sur pied, et devront être arrachés. Et les autres n’ont pas l’air vraiment en meilleure forme.
Entièrement d’accord avec « MOI » !! J’ai fait un tour Quai des Bateliers dernièrement … « Que de la Dalle de béton » !! Même s’il n’y a plus de voitures : c’est LE quartier HOT !! Les habitants et commerçants des Quais doivent être ravis ! A part qq emplacements prévus en direction du Quai des Pêcheurs , c’est la suée assurée !
Je confirme ce qu’écrit UN AUTRE MOI : la plupart des jeunes arbres plantés à l’approche du pont de l’Europe ont crevé. Dommage, car l’idée était bien de verdir les routes et les pistes cyclables de ce quartier bien rénové.
Ce qui est une honte pour une ville comme STRASBOURG ! C’est le manque de piscines !!!
A la place du « bétonnage » honteux du quartier situé pres du Pont du Rhin il y avait une possibilite de refaire un espace nautique digne de notre ville !
A la place de l’ancienne piscine du Rhin qui etait tres fonctionnelle et avait été remplacée par l’Oceade qui l’etait beaucoup moins ! Résultat : le vide, le néant a cet emplacement idyllique !
Les Strasbourgeois doivent payent leurs impots en France mais aller se rafraichir en cas de canicule en Allemagne !!!
ou chaque village a sa piscine !
No coment !!! Et merci a nos chers elus !!!