[Tribune] Parc des expos : de l’argent jeté par la fenêtre ?

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Le projet du quartier d’affaires avance, mais pas celui du Parc des Expositions. L’ancienne maire Fabienne Keller a interpellé le maire pour lui faire part de sa préoccupation quant à la gestion de la ville de ce dossier.

« Il y a trois ans tout juste, l’exécutif municipal alors en campagne surfait sur la vague du nouveau Parc des Expositions de Strasbourg.

Plus de 50 000 m2 au total, 30 000 m2 de halls d’exposition, des aperçus et vidéos de présentation à couper le souffle …

Tant de promesses pour que Strasbourg puisse enfin accueillir des foires et salons à la hauteur de son statut.

Pourtant, à deux mois de la date prévue, ces sont toujours les bâtiments de 1926 qui accueillent les événements de la capitale européenne. En effet, le projet de « PEX » est reporté à une date encore inconnue. En somme, l’Eurométropole semble avoir purement et simplement enterré ce projet.

Je suis d’abord interloquée par l’immense gabegie réalisée par l’Eurométropole. Je viens d’apprendre par courrier de Robert Herrmann que la somme de 7 millions d’euros a d’ores et déjà été dépensée en études. C’est une somme absolument considérable, qui n’a abouti à aucun résultat concret pour les Strasbourgeois.

7 millions, c’est le coût de l’inaction.

Par ailleurs, je ne peux que m’interroger sur l’’agenda électoral » du projet de « PEX ». Il est étonnant de constater qu’à l’approche des dernières élections municipales, l’Eurométropole dépensait des sommes aussi considérables pour faire la publicité d’un ambitieux projet, dont Robert Herrmann pouvait bien savoir qu’il ne pourrait pas être financé.

Tout cela donne le sentiment que la majorité socialiste s’est tout simplement offert, aux frais des contribuables strasbourgeois, un formidable tract électoral visant à capter l’attention des électeurs. 

J’ai ainsi adressé un courrier à Robert Herrmann pour lui demander des clarifications. Et j’ai espoir que l’exécutif de l’Eurométropole n’attende pas les prochaines élections municipales pour se mettre en chantier. »

Fabienne KELLER