250 logements chemin de l’Anguille ? Pourquoi le projet n’est-il pas sur la table ?
Il est totalement étonnant que des dossiers importants et structurants pour le quartier ne soient pas dès leur création partagés avec les habitants. Dernier exemple en date, un projet de construction de logements rue de l’Anguille.
L’entreprise de papier LANA a connu de nombreuse turbulences ses dernières années. Elle semble de nouveau sur les rails depuis la reprise par Lasse BRINCK (voir notre billet : LANA : la reprise c’est maintenant !). Grâce à l’investissement de l’Adira, de la CUS et d’investisseurs.
Parmi les investisseurs, Marc Rinaldi, promoteur immobilier, qui avaient racheté les terrains du côté de la rue de l’Anguille pour apporter à l’entreprise des fonds qui lui faisaient défaut. Un apport de liquidité qui a fait du bien à LANA et l’a aidé dans son redressement.
Ce qui nous met la puce à l’oreille, c’est la présence du permis démolir en février 2014. On passe deux, trois coups de téléphone, et on sent un silence gêné, apparemment « quelque chose » est en train de se préparer sur le secteur. On imagine bien des logements, beaucoup de logements car la surface est potentiellement importante.
Vu la surface, on peut y construire sans problème entre 200 et 250 logements et pourquoi pas des tours comme à la Cité de l’Ill ? En tout cas, il y a de la place pour réaliser un beau projet urbain au cœur de la Robertsau, sans étalement urbain. Il faut des logements pour les jeunes, et voila une occasion de faire une opération d’envergure et ambitieuse.
Ce qui nous laisse toujours pantois, c’est que l’on n’associe jamais les habitants à ce genre de projet. Pourquoi, au lieu de faire preuve de frilosité, préparer le projet en catimini, on ne compte pas sur l’intelligence collective des habitants, du comité de quartier, des associations pour les associer dès les premières réflexions ?
D’abord, on est sûr qu’en faisant VRAIMENT preuve de transparence et de collaboration, les pilotes de ce genre de projet seraient étonnés : cela permet vraiment de l’adapter au service d’une vraie ambition d’urbanisme. Avec l’arrivée, probable, du tram à l’Escale, y aura-t-il un réaménagement du carrefour Papeterie ?
il est clair que le betonnage de la Robertsau ne figure pas sur les tracts de la liste PS conduite par le premier adjoint et (sic) par l’adjointe à l’environnement.
Après la gestion calamiteuse de la question de la géothermie profonde, et celle pas mieux qui s’annonce sur l’affaire du foyer Saint Louis, on peut d’attendre au pire……
Comme je suis optimiste de nature, je pense que nous devons leur donner une chance de se pencher réellement sur questions qui relèvent de la politique municipale et donc ne pas voter pour eux pour les départementales dés dimanche prochain.
Le bétonnage de la Robertsau est à l’œuvre depuis les années 1970 et, de Pflimlin à Keller – Grossmann, de Trautmann et Ries, il fait l’objet d’un consensus politique, qui n’a jamais été démenti dans les faits, imposé par le dogme de la croissance urbaine. TOUS les candidats à une quelconque élection à la Robertsau se croient OBLIGÉS de le dénoncer, cela se vérifie encore aujourd’hui. Et la vie continue: je bétonne, tu râles.
Résultat: ça n’étonne plus personne qu’on apprenne, au détour d’un billet de blog, qu’un projet d’envergure se fomente, dans le secret le plus absolu et la défiance totale des citoyens. Ce projet est certainement bétonné (sic) de tous côtés, aucune chance de le contester avec succès en droit. Bref, s’il prenait aux Robertsauviens de s’y intéresser, il leur faudra des trésors d’opiniâtreté pour y parvenir. C’est sans doute ce que nos élites appellent la « démocratie locale »…