Canicule : Françoise Pfersdorff et Yves Le Tallec arrosent l’arroseur
L’étude de l’Adeus sur les écarts de température à Strasbourg met en évidence des écarts de température de plus de 10° à Strasbourg.
L’agence confirme que la raréfaction des espaces verts et la concentration urbaine font monter la température. À la Robertsau, l’un des quartiers les plus frais et le plus vert de Strasbourg qui fait l’objet de projets de densification de la part de la ville de Strasbourg aussi… Une étude que ne laissent pas passer les conseillers départementaux Françoise Pfersdorff et Yves Le Tallec .
« Conserver des espaces de respiration ou rafraîchir la Ville par la Campagne…
Avec le retour de la canicule, les citadins strasbourgeois suffoquent plus que leurs voisins des secteurs ruraux… Les écarts de température entre la ville et la campagne sont significatifs et même au cœur des villes, les quartiers où les espaces verts ont été préservés évacuent plus facilement la chaleur que les quartiers plus denses.
C’est ce qu’on appelle un « îlot de chaleur urbain » et il transforme les villes en véritables fours.
La densité des constructions, les matériaux utilisés, la pollution et l’absence de circulations fluides pour l’air empêchent les villes de se rafraîchir la nuit et elles restituent la chaleur emmagasinée dans la journée au moment même où les personnes les plus fragiles sont vulnérables.
Face au réchauffement climatique qui va augmenter le nombre de jours caniculaires, nous devons donc être vigilants et adapter notre politique de densification des villes. A Strasbourg, où il y a une volonté politique de construire la ville sur la ville, nous devons veiller à prendre en compte ce phénomène bioclimatique. Nous devons absolument conserver des zones d’équilibre et notamment des espaces naturels capables de contrer les îlots de chaleur urbains.
À la Robertsau ou au Wacken, où d’énormes projets urbains sont envisagés, il nous semble indispensable d’intégrer cette donnée essentielle pour garantir le bien-être et la santé de nos concitoyens… Et pour cela, il faut notamment s’appuyer sur le travail remarquable de l’ADEUS qui est en mesure de cartographier précisément les différents îlots urbains et d’en évaluer le développement …
À bon entendeur…
Françoise PFERSDORFF, Yves LE TALLEC,
Conseillers Départementaux du Bas-Rhin – Canton de Strasbourg 4″
Politicailleries…, tous les arguments semblent bons pour dénoncer le « bétonnage » de la Robertsau, pourtant quartier le plus vert de Strasbourg!
Restons sérieux: la meilleure façon de lutter contre le dérèglement climatique est d’enrayer la prolifération urbaine et de laisser la voiture au garage pour circuler à pied, à vélo ou en transport en commun.
Enrayer la prolifération urbaine signifie construire plus serré et plus haut, plus mixte (habitat, travail, loisirs), avec des bâtiments mieux isolés. Il s’agit d’arrêter l’étalement urbain, pour faire une ville moins énergivore, où l’on a moins besoin de se déplacer, et, au passage, préserver des terres agricoles, dont nous risquons d’avoir cruellement besoin dans les décennies à venir.
Laisser la voiture au garage, ce qui parait une évidence, pour réduire l' »engorgement » de nos rues (même s’il est très relatif, au regard des autres quartiers strasbourgeois) et la pollution de notre air (bien réel, celui-ci). La Robertsau est un des quartiers de Strasbourg les mieux desservis en transport en commun et les plus accessibles à vélo, profitons-en.
Faisons d’abord cela, avant de réclamer le maintien d’une nature déjà très présente à la Robertsau (parcs, jardins, forêt, eau). Et rien n’empêche d’aimer les herbes folles sur nos trottoirs ou de laisser grimper les lierres le long des murs de nos maisons.
Nos édiles départementaux seraient donc plus crédibles s’ils militaient pour 2 ou 3 étages de plus que ce qui a été construit jusqu’à présent à la Robertsau et si on les voyait circuler autrement qu’en 4×4.
Voilà une fois de plus un commentaire qui est plus intéressant que l’article qu’il commente. Merci au commentateur… et au blog qui ouvre des débats.