Foyer St Louis : « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
Il est toujours bon de citer Henri Queuille. Ce Président du Conseil de la 4° république aura au moins laissé à la postérité une série de citations qu’il est toujours bon de sortir de la naphtaline, surtout quand on parle du foyer St Louis.
Vous pensiez avoir du mal à comprendre le dossier du foyer St Louis ? N’ayez crainte, grâce aux DNA, maintenant c’est le flou artistique complet. En titrant le 8 octobre dernier que le foyer St Louis n’était pas démoli, le journal régional brouille les cartes.
1 / Non le foyer St Louis n’est pas sauvé.
En titrant sur les réseaux sociaux « le foyer St Louis est sauvé », les journalistes des DNA les journalistes des DNA ont diffusé une information fausse.
Ce qui a engendré ce genre de réaction. Comme celle rapporté par Robert Grossmann :
« Hier soir j’assistais à la représentation de « Crépuscule » au Préo à Oberhausbergen. Il y avait aussi trois conseillères départementales, d’Illkirch, d’Ober et de Lingolsheim.
Deux de ces élues sont venues me féliciter chaleureusement que nous ayons réussi à sauver le foyer Saint Louis. Leur information datait de l’article des DNA dont elles n’ont sans doute retenu que le titre, mais aussi du titre de la position de leur collègue de la Robertsau qui annonçait sa satisfaction…Désinformation complète et manipulation qui ont pour objectif de démobiliser les partisans de la préservation du foyer. Car le Foyer serait bel et bien détruit.
Comment a-t-on pu ou voulu faire croire qu’il serait sauvé. Qui est à la manœuvre pour poursuivre sur fond de mensonges publics une juteuse opération de promotion immobilière ?
Naturellement j’ai rétabli la vérité auprès des conseillères départementales qui avaient ainsi été abusées comme, très certainement, une grande partie de l’opinion publique.
2 / Un conseiller départemental opportuniste
Il n’en fallait pas plus que pour le conseiller départemental qui, joignant son chant à celui de notre courageux député, se saisisse de l’occasion aller contre le souhait des habitants. Il s’est d’ailleurs bien gardé de nous envoyer son communiqué pour que nous le publiions sur le Blog de la Robertsau.
« Aujourd’hui, face au revirement de la municipalité, je n’irai pas jusqu’à parler de miracle, mais à tout le moins de rédemption… La transaction immobilière entre la paroisse et un promoteur n’a rien de choquant dans la mesure où elle est équilibrée et où elle respecte l’intérêt général des habitants du quartier en préservant un lieu susceptible d’accueillir leurs activités et de préserver l’animation de la Robertsau. »
3 / La clarification de l’ASSER
On en peut que féliciter l’ASSER et son président, qui à la suite de celui de l’ADIR, ont pris des positions on ne peut plus claire.
« Le foyer Saint-Louis de la Robertsau est sauvé, titraient les DNA du 8 octobre dernier.
Malheureusement, on découvre que le sauvetage annoncé ne concerne que la façade. Le projet initial de construction de trois immeubles, 36 logements + 450 m² pour une nouvelle mairie de quartier, n’est pas remis en cause, de même que la destruction de la grande salle qui est en son centre.
En fait, le nouveau permis de construire déposé par le promoteur immobilier n’est qu’une façade, un peu comme un écran de fumée, destiné à affaiblir la mobilisation des habitants qui se battent contre la destruction du foyer et contre la bétonisation du centre [de leur quartier].
On s’apprête ainsi à détruire la possibilité de créer au centre de la Robertsau un vrai lieu de vie et un espace vert qui pourrait s’intégrer dans un projet de trame verte allant de l’Orangerie au parc de Pourtalès, voire à la forêt (dont on attend toujours le classement). Les bons esprits rétorqueront que le foyer, lieu emblématique, n’est pas au centre du quartier, en affirmant que c’est le parking de supermarché du côté de Sainte-Anne qui représente le « nouveau centre » de la Robertsau, mais il est vrai que la notion de géographie ne semble pas être le fort de ces personnes qui pensent que la cité de l’Ill, ce n’est pas la Robertsau.
Les multiples rebondissements de l’affaire du foyer Saint-Louis symbolisent justement la gestion dirigiste de la municipalité sur ce dossier. A l’absence de concertation initiale se sont greffés de pseudo-débats ouverts aux associations de défense de quartier (ASSER et ADIR) mais que l’on a évincées pour valider un projet immobilier, faisant fi du cadre de vie du cœur du quartier, en affirmant même qu’un consensus avait été trouvé avec le conseil de quartier (en s’appuyant sur le choix de trois membres du conseil non mandatés pour se prononcer en son nom sur ce dossier).
Le temps est venu de gérer ce dossier en harmonie avec les déclarations sur la démocratie participative, en privilégiant, comme le proposait le maire, la concertation par le biais d’un atelier de projet, et ce sans perdre de temps. En effet, il est urgent de trouver une solution qui garantisse une sauvegarde de ce lieu emblématique avec une vraie centralité pour la Robertsau, tout en permettant à la paroisse catholique d’envisager sereinement la construction d’un nouveau foyer ».