Le conseil de quartier demande à la Ville de préempter le foyer Saint-Louis
Les choses semblent s’accélérer dans le dossier de la destruction du foyer Saint-Louis. Dans une motion votée le 3 septembre, le groupe de travail “Urbanisme et mobilité” du conseil de quartier de la Robertsau, demande “instamment que la Ville place en tête de ses priorités financières la préemption du Foyer St Louis pour y faire survivre des salles de réunion à la hauteur du nombre d’habitants de la Robertsau et pour utiliser la cour en vue d’une extension du marché très fréquenté”.
Constatant que le centre historique de notre quartier est désormais “à la croisée des chemins” entre une “surdensification irréversible” ou une occasion de “reconfigurer le cœur de la Robertsau”, le groupe ne voit que la préemption du foyer par la Ville pour s’assurer que c’est la seconde option qui sera suivie.
Dans sa vision, la préemption permettrait à la paroisse de “rapprocher son centre cultuel de son église, comme cela a été encouragé par la Ville pour les autres cultes” et laisserait les mains libres pour imaginer un projet d’ensemble, incluant la résolution des problèmes de circulation et de stationnement, en profitant des espaces libres autour du foyer.
Ainsi, la cour du foyer pourrait accueillir… un parking, pour soulager le stationnement sur la rue Boecklin et y créer une piste cyclable. Pas sûr que cette perspective convienne à tout le monde…
Pas de réponse de la Ville, pour l’instant, qui doit faire ses calculs. En effet, on peut noter que ce scénario de la préemption lui coûterait certainement plus cher (préemption + travaux de rénovation du foyer) que le scénario proposé par le collectif “Un cœur pour la Robertsau” dans son livre blanc.
« Depuis le mois de janvier 2015, à chaque réunion, nous avons demandé que ce sujet soit mis à l’ordre du jour, sans succès ».
On hallucine. A quoi servent ces conseils de quartier, s’ils ne peuvent pas débattre des sujets du quartier? Qui les en empêche, sinon la Ville, plus précisément l’adjointe de quartier? Et pourquoi ce sujet est-il à ce point tabou, si ce n’est parce que, depuis le début, la Ville est de connivence avec ce curé-promoteur-immobilier-spéculateur?
« Ouvrez-la! sur les crottes de chien, -et encore!-, mais laissez-nous bidouiller les affaires juteuses dans notre coin… »
Quelle mascarade, cette « démocratie participative »…!