Petit bois suite…
Dimanche les DNA ont publié une réponse au courrier de lecteur sur le petit bois à l’entrée de la Robertsau, nous avons demandé à Françoise Buffet de nous la transmettre afin de la publier. (voir également les billets Petit bois : nouvelles réactions , Petit bois : seul le débat est ouvert !, Massacre à la tronçonneuse (suite) ), Massacre à…
Dimanche les DNA ont publié une réponse au courrier de lecteur sur le petit bois à l’entrée de la Robertsau, nous avons demandé à Françoise Buffet de nous la transmettre afin de la publier.
(voir également les billets Petit bois : nouvelles réactions , Petit bois : seul le débat est ouvert !, Massacre à la tronçonneuse (suite) ), Massacre à la tronçonneuse ! !
« Merci de manifester de l’intérêt pour le petit bois de la Robertsau et surtout de vouloir faire partager ma position sur le projet le concernant et d’une manière plus générale sur le rapport ville / nature » Françoise Buffet.
« Réponse de Mme Françoise Buffet, adjointe au Maire en charge du développement durable et des espaces verts, et de l’adjointe de la Robertsau, au courrier de M. Etienne Bezler (DNA du 3/9/2011).
La décision d’implanter à Strasbourg la première école européenne de France a été prise en septembre 2007, à l’issue d’un processus de plusieurs années. Depuis sa création sur site provisoire, cette école apporte une contribution essentielle et croissante à la dimension européenne de Strasbourg. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de lui offrir des locaux à la hauteur de la vocation européenne de notre ville.
A cette fin, la nouvelle école, portée conjointement par la Ville de Strasbourg, le Département du Bas-Rhin et la Région Alsace, dans le cadre du contrat triennal avec l’Etat, viendra s’implanter au cœur du quartier européen de Strasbourg, à proximité de toutes les institutions regroupées ici. Ce choix urbanistique, inscrit dans tous les documents d’urbanisme qui se sont succédé, depuis trente ans, à Strasbourg, n’a jamais été contesté.
A l’équipement scolaire, nous avons souhaité adjoindre un gymnase de proximité, à même de répondre aux attentes des écoles et des associations sportives de la Robertsau, à qui un tel équipement fait cruellement défaut.
Les terrains d’assiette de la future école et de son gymnase sont situés à l’entrée de la Robertsau, le long de la route de la Wantzenau. Il s’agit de terrains qui, laissés à l’abandon, ont évolué en friche boisée, à laquelle jamais personne n’a porté attention. Sauf à présent qu’il s’agit d’y toucher pour y construire des équipements utiles à nos concitoyens !
Votre argumentation est simple et limpide : ne pas construire l’école et son gymnase à cet endroit, trouver un autre terrain, pour sauver ce petit bois. Oui, mais comment ? Et où ? Un autre terrain à proximité, naturel lui aussi ? Une friche industrielle ou tertiaire à l’autre bout de la ville avec d’importants trajets quotidiens? Un terrain agricole, hors de Strasbourg ? Le gymnase ici, mais l’école ailleurs ?
A l’évidence, pousser ce raisonnement à son bout reviendrait à décider de ne rien construire du tout, de figer la ville dans sa « nature » et de demander à nos concitoyens d’aller trouver, ailleurs qu’à Strasbourg, les réponses à leurs besoins.
Bien évidemment, ce choix n’est pas le nôtre. Nous avons clairement opté pour un urbanisme qui nous permette de développer la ville sans l’étaler, en essayant de construire les équipements au plus près de leurs usagers ; pour des projets de construction qui intègrent dès leur conception les enjeux de climat, d’environnement et de biodiversité ; et enfin, pour l’émergence de la nature spontanée à quelque endroit de la ville que l’on se trouve.
Ce projet de nouvelle école européenne sera conforme à ces trois options fondamentales de notre Municipalité (ville compacte, performances bioclimatiques des bâtiments et biodiversité). Ainsi, toutes les caractéristiques écologiques du site seront prises en compte dans la conception du projet, notamment sa contribution à la trame verte (corridors écologiques) et bleue (voisinage de l’Ill) de notre ville.
Les expertises réalisées sur site nous permettent justement d’orienter le projet dans ces directions-là : comment construire un bâtiment en améliorant les performances écologiques du site qui l’accueille ? Comment, tout en l’urbanisant, préserver et renforcer ses fonctionnalités de corridors naturels et ses contributions aux écosystèmes urbains ?
Pour nous, il n’y a pas de nature « remarquable » qu’on opposerait à la nature « ordinaire ». Il y a la biodiversité, qui est notre objectif majeur et que nous atteindrons en favorisant la nature spontanée sur tous les espaces, publics et privés. Nous sommes convaincus que la ville de demain sera celle où l’on n’opposera plus le gris (le bâti) au vert (la nature), en considérant ce dernier comme une variable d’ajustement ou de « compensation » du premier.
Nous devons imaginer, avec les bâtisseurs et les naturalistes, les nouvelles réponses architecturales et urbaines qu’appelle la ville en nature dont nous rêvons pour les générations qui nous suivront. Que la future école européenne soit le projet où ces conceptions-là de la ville de demain pourront trouver un début de concrétisation ne lui donne que plus de sens.
PS : comme annoncé dans un courrier aux riverains au mois de juin, les coupes d’arbres qui sont intervenues cet été sur le site avaient pour objectifs, d’une part, de protéger les usagers de la route de la Wantzenau de probables chutes de branchages et, d’autre part, de rendre possibles les sondages géotechniques en vue des études structurelles à venir. »
Le mantra « zéro artificialisation nette » est malhonnête. Ce sont toujours des territoires à conquérir !
Déposez une table, un banc, une ruche, une yourte, une tente ou un abri sur une parcelle et elle sera de fait artificialisée…
Quels sont les espaces avec plus de 5 cm de sol exploitable – permettant d’implanter un piquet – dans le secteur ?
Ce n’est pas nouveau, les espaces à éradiquer sont alors les gravières, cours d’eau, arbres densément implantés, etc.