Tram E : la position du CARSAN

Tram E : la position du CARSAN

Le CARSAN (Comité d’Action Renaissance Ste Anne Niederau) association de riverains née suite au retournement de l’entrée de la clinique Ste ANNE donne sa position sur l’extension du tram E. Il se prononce pour un prolongement de deux stations et un terminus rue Mélanie. OUI AU TRAM A LA ROBERTSAU ! MAIS UN TRAM ECONOME DES…

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Le CARSAN (Comité d’Action Renaissance Ste Anne Niederau) association de riverains née suite au retournement de l’entrée de la clinique Ste ANNE donne sa position sur l’extension du tram E. Il se prononce pour un prolongement de deux stations et un terminus rue Mélanie.

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OUI AU TRAM A LA ROBERTSAU !

MAIS UN TRAM ECONOME DES DENIERS PUBLICS  !

Juillet 2011 : l’Atelier de projet après un an de travail sur les « Transports de Demain à la Robertsau» présente ses propositions, le Maire de Strasbourg fait connaître son arbitrage : les priorités sont le prolongement du Tram jusqu’au Centre du quartier, la mise en circulation d’une Navette entre la Clinique Ste Anne et le tram via le secteur Angle-Kempf (sans T en C) et la création d’une voie de desserte du futur éco-quartier Mélanie, de la  Rue de la Renaissance Nord au rond-point Mélanie, avec un Bus Express de Ste Anne à Observatoire-Esplanade. Solution équilibrée et cohérente. 

Maintenant est lancée une concertation ne portant que sur l’extension du Tram (!) étudiée par le bureau TTK, pour choisir entre un scénario T1 (arrêt au Sud de la rue Mélanie) et un scénario T2 prolongeant le tram à l’Escale, rue de la Papeterie. Le secteur Niederau-Ste Anne, où vivent les adhérents du CARSAN *, est encore concerné par un projet majeur.

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DR
  • Le tronçon Mélanie-Escale utilise-t-il judicieusement l’argent du contribuable ?

Le coût est sous-évalué. Le tronçon Boecklin-Escale est estimé à 14,3 M€ HT. FAUX ! Ce sera bien plus cher. Il faut rajouter : les acquisitions foncières, les frais de maîtrises d’ouvrage et d’œuvre, l’achat de matériel roulant (2 M€ la rame), les frais de missions d’experts, le coût de  fonctionnement (près de 1 M€/Km de tram/an : le prix de revient réel d’un passage CTS est de plus de 6 €). Pour le trajet Mélanie-Escale les frais sont encore plus sous-estimés : la moitié des parcelles est à acquérir et le supplément de trajet pour traverser la rue Mélanie et la Place du Ploon, refaite récemment, n’a pas été pris en compte.

La chalandise est surestimée : on y a inclus celle de l’éco-quartier, en moyenne à plus de 600 m par de petites ruelles ! Elle est 5 fois moins importante que dans le scénario T1 pour une distance similaire : moins de 1500 habitants, disposant au carrefour voisin de la Papeterie des Bus 6, 30, 70 et 72 (aucun ne pourra être supprimé avec l’arrivée du Tram)

Qui paiera ? On laisse entendre que l’extension Mélanie-Escale est possible grâce au plan triennal Etat-collectivités locales. NON : il est écrit explicitement que la somme de 16 M€ sera affectée à « améliorer l’accessibilité de la capitale parlementaire de l’Europe », permettre  « une meilleure desserte du coeur du quartier européen … tram-train … afin de réaliser la mise en service de liaisons directes Gare, Institutions Européennes.» (p 11). Alors, d’où viendra l’argent ? On nous a répondu : l’emprunt ! …. Mais la dette de la CUS est déjà de 709 M€ (dont 380 M€ pour la CTS).  Ou/et les impôts ?

  • Ce projet valorise-t-il le Quartier Européen dans le cadre de «Strasbourg-Euro-métropole» ?

On se garde bien de nous dire que le Tram permet d’ouvrir un axe Nord-Sud. Son emprise prévue au POS : 28 m (23,5 m suffisent pour implanter 2 voies pour le tram, les autos, les vélos, les piétons,). On commence par le Sud. On démolit la Robertsau historique pour rejoindre l’Escale (on assure qu’entre les arrêts Mélanie et Escale ne circuleront que le tram, les vélos et les piétons ; comment y croire : tout le long, les terrains sont constructibles, il faudra bien une rue pour les desservir). On rejoint la rue de la Renaissance élargie qui ne peut se terminer en impasse et sera reliée à la rte de la Wantzenau. Nous aurons cette pénétrante rte de la Wantzenau-allée Kastner, datant des années 70.

Ensuite, prolonger la rue de la Papeterie vers la rue de la Lamproie sera aisé. La jonction, rejetée en 2011 par le maire, est toujours au POS (30 m) et la rocade de 1ère couronne reliera la VLIO et l’autoroute à la rue de la Lamproie, avec le Bus Express Nord rejoignant le BE Est. A l’Escale, nœud multimodal, se croiseront de 4h30 à 0h30, Trams,  BE et des milliers de véhicules (aujourd’hui, près de 10 000 rue de la Papeterie et plus de 5 000 rue de la Renaissance) : la belle aire de jeux des enfants fréquentant l’Escale aura disparu ! L’ouverture de ces axes est-elle une des alternatives envisagées pour compenser l’abandon du GCO déclaré inutile, suite à l’étude de TTK ?

On prétend lutter contre la pollution en développant les Transports en Commun et on encourage le trafic … et la pollution. Et le long de ces nouveaux axes, on livrera les derniers terrains libres aux bétonneurs. 

La Robertsau, métamorphosée en quartier sans âme, ne sera plus cet atout utile à la Ville pour attirer à Strasbourg et y conserver des structures politiques et économiques de niveau international créatrices d’emplois.

C’est pourquoi nous disons un OUI enthousiaste au prolongement rapide du Tram jusqu’à la rue Mélanie et NON au projet d’extension au-delà, coûteux pour la collectivité et contre-productif 

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