Mais à quoi servent les bandes cyclables de la route de la Wantzenau ?

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Vous le savez, c’est un peu notre marotte au Blog de la Robertsau, nous nous mobilisons pour le respect de tous sur l’espace public. Mais là clairement, il faut que l’on nous explique…

Nous sommes route de la Wantzenau. Tout cycliste qui est déjà passé par cette rue sait qu’il faut « serrer les fesses » : les voitures, les bus, les camions vous frôlent à vive allure et la bande cyclable n’est qu’un placebo pour donner bonne conscience à la ville de Strasbourg et continuer sa propagande communication sur la ville cyclable.

D’ailleurs telle une vague, elle vient et repart. Un coup il y a une bande, un coup elle disparait… Que deviennent les vélos pendant ce temps-là ? On suppose qu’ils sont turbo-propulsés, qu’ils volent, qu’ils sont équipés de décodeurs spatio-temporels et de trucs comme cela. L’imagination des ingénieurs de ville est sans limite…

La place pour le vélo est déjà très fragile, mais en plus, le peu que l’on veut bien lui laisser est occupé en PERMANENCE.

Sur la photo ci-dessous, des travaux de rénovation de façade occupent le trottoir et la bande cyclable. Où passent les piétons ? Où peut passer une personne en fauteuil roulant ? Visiblement les promoteurs des travaux s’en foutent, tout comme les autorités. Les vélos sont priés d’aller sur la route…

De l’autre côté, de grands travaux et toujours une bande cyclable. Il y a bien un panneau qui signale sa présence, mais apparemment les entreprises qui travaillent dans ces logements n’ont pas eu l’option « compréhension des panneaux » quand ils ont passé leur permis. Et puis c’est vrai, ils bossent, eux…*

Le problème c’est que c’est récurent. Tous les jours… depuis des mois. Ici sur nos photos, vous pouvez constater l’espace qu’il reste pour les vélos et on ne parle pas des piétons et encore moins de personnes en situation de handicap.

Alors à quoi servent ces panneaux et la signalisation si c’est pour de toute façon s’asseoir dessus et se comporter comme des roitelets de la rue, « je fais ce que veux !  » ?  A la limite, autant ne rien mettre car cela sera toujours des dépenses en moins pour la collectivité.

Il y a quelques semaines, la ville de Strasbourg organisait à grands frais de communication un colloque sur le vélo dans les villes européennes. Nous aurions adoré leur montrer comment à Strasbourg la signalisation est respectée. 

* un chantier se sécurise et se prévoit. Si vous avez besoin d’empiéter sur l’espace public, il faut simplement le prévoir et proposer aux usagers une alternative, et SVP pas ce terrible panneau « cyclistes mettez pied à terre » ; vous avez déjà vu un panneau « automobilistes, sortez de votre voiture et poussez-la » ?

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