Robertsau : la démocratie locale n'est plus
Le Blog de la Robertsau est particulièrement triste de vous annoncer une douloureuse nouvelle : la démocratie locale vient de nous quitter. Sur la plaquette de présentation de la démocratie locale à Strasbourg, Roland Ries et Robert Herrmann écrivaient : Depuis 2008, l’équipe municipale a engagé de nouvelles formes de démocratie fondées sur la participation et…
Le Blog de la Robertsau est particulièrement triste de vous annoncer une douloureuse nouvelle : la démocratie locale vient de nous quitter.
Sur la plaquette de présentation de la démocratie locale à Strasbourg, Roland Ries et Robert Herrmann écrivaient :
Depuis 2008, l’équipe municipale a engagé de nouvelles formes de démocratie fondées sur la participation et l’expression de chacun, pour permettre une citoyenneté plus active. Un dialogue s’est installé entre les habitants, les élus et les techniciens, modifiant ainsi en profondeur leurs relations pour favoriser la proximité et l’échange. Cette politique novatrice et volontariste fait aujourd’hui de Strasbourg une ville où la démocratie locale est particulièrement vivante.
Et un peu plus loin :
Nous remercions vivement tous ceux qui d’ores et déjà s’engagent et s’impliquent dans la vie démocratique locale, contribuant ainsi à son foisonnement, et nous invitons tous les Strasbourgeois à participer, plus nombreux encore, à cette belle aventure citoyenne.
Nous ne savions pas que le mot « remercier » devait se comprendre au sens de congédier.
Déjà l’ADIR à l’occasion de sa réunion publique sur ce thème en avait fait l’amer constat, d’ailleurs partagé par de nombreux représentants d’autres associations de quartier. Mais depuis les choses se sont accélérées.
L’état de la démocratie locale à la Robertsau, déjà mal en point après la démission de l’adjointe Mine Günbay, s’est subitement dégradé jusqu’à l’issue fatale : sa disparition corps et bien.
Le Foyer St Louis : Le coup de grâce fatal
Nous sommes le 17 novembre. Les membres du Conseil de quartier sont convoqués invités manu-militari pour une présentation cinq jours plus tard, le 22 novembre, de la version retravaillée du projet « foyer Saint-Louis » (SIC).
On leur présente alors une nouvelle version de la promotion immobilière avec 36 logements. Le permis de construire sera affiché deux jours plus tard sur le foyer St Louis, le 24 novembre ! Autant dire que la présentation n’a été que de pure forme, d’ailleurs les questions restaient souvent sans réponse…
La mascarade sera fatale à la démocratie locale qui, touchée en plein cœur (de la Robertsau), tombe dans un profond coma.
Après la comédie de « l’enquête publique » sur le parking du Wacken, le désastre de la géothermie profonde, la farce de la « consultation » sur le PLU, la prolongation du Tram E, le bétonnage massif du quartier, les Zones 30, le gavage du PPRT… la démocratie locale s’est éteinte dans un dernier souffle il y a quelques jours. Trop c’est trop.
Et comme le disait l’un de nos lecteurs en commentaire de notre papier sur le ricanement d’élus sur le nom Robertsau du 3 janvier :
En 2008, Roland Ries s’était fait élire avec le slogan « Un maire pour tous, un maire pour chacun ». Ce n’était définitivement qu’un slogan.
Mais peut-être que, comme le chantait l’ami Georges Brassens dans « trompe la mort », si les citoyens se mobilisent, participent nombreux, s’expriment, adhèrent aux associations de quartier…
Et puis, coup de théâtre, quand
Le temps aura levé le camp
Estimant que la farce est jouée
Moi tout heureux, tout enjoué
J’m’exhumerai du caveau
Pour saluer sous les bravos
C’est pas demain la veille, bon Dieu
De mes adieux
No comment !
Il faut faire entendre la voix citoyenne !
dom