3 septembre 1971 : Un pétrolier explose dans le Port aux Pétroles !
A l’heure de l’application chaotique du PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) pour le Port aux Pétroles, nous revenons sur un accident majeur qui avait fait 2 morts et un blessé grave. Le vendredi 3 septembre 1971, un navire prend feu au milieu du Port aux Pétroles. Il faudra du temps pour en venir…
A l’heure de l’application chaotique du PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) pour le Port aux Pétroles, nous revenons sur un accident majeur qui avait fait 2 morts et un blessé grave.
Le vendredi 3 septembre 1971, un navire prend feu au milieu du Port aux Pétroles. Il faudra du temps pour en venir à bout. Les DNA avaient conclu : « Une catastrophe beaucoup plus grave a pu être évitée de justesse ».
« Je me rappelle de cette soirée : une lueur rouge était soudain visible au-dessus de la Robertsau. Ma mère a immédiatement dit « c’est le Petrolhafe qui brule ! ». Mon père et moi avons pris nos mobylettes et avons foncé direction quai Jacoutot pour voir ça de près ; je reconnais maintenant que ce n’était peut-être pas bien malin… Il y avait du monde sur le pont pour voir les flammes et les pompiers. Nous avons finalement été chassés. Et mon père évoquait le film où Yves Montant conduisait de la nitroglycérine pour éteindre un derrick en flammes. »
Le bateau a brulé pendant plusieurs jours
C’est la « Marie-Jeanne », chargée de 900 tonnes d’essence, qui avait explosé ce soir-là, en fin de transbordement, à une cinquantaine de mètres de certaines citernes de stockage du port. Le vent était heureusement propice pour permettre au responsable de la police du port de monter seul sur le Veronica, autre pétrolier amarré entre le quai et la Marie-Jeanne, et l’éloigner du brasier. Quand le bateau avait commencé à sombrer vers 23 h 30, on avait pu craindre que ses cuves encore pleines allaient se déverser dans le bassin. C’est là qu’un important dispositif policier de sécurité s’était mis en place pour interdire l’accès au port.
On évoqua l’odeur inhabituellement forte d’essence, un phénomène d’électricité statique qui aurait pu créer une minuscule étincelle. On parla aussi de court-circuit… Et des questions ont été posées sur les dispositifs de sécurité. Toujours est-il que dimanche 5 septembre, le bateau brûlait encore.
Témoignages audio : archive de l’INA
Inter actualités du 5 septembre 1971 – archives INA (curseur à 08:30)
Pourquoi évoquer aujourd’hui ce drame ? Ce blog a régulièrement rendu compte de l’évolution du PPRT du Port aux Pétroles. Si les questions de baignades et de promenades sont légitimes, il faut néanmoins rappeler que cette zone est un vrai danger pour la Robertsau. Et qu’en 1971, nous l’avions échappé belle…
Tous les articles du Blog de la Robertsau sur le PPRT
Je pense, que j’ai chopé mon petit vélo et que j’ai moi aussi filé direction quai jacquoutot, voir les flammes et les pompiers. j’avais onze ans.
Application chaotique: A part le demission de la DREAL pour intervenir aupres des proprietaires devant renforcer leur habitat,rien de neuf depuis fin de l’annee derniere Pas de reponse de la prefecture au tribunal administratif
j’habitais pas loin c’était impressionnant j’avais 9 ans, l’épaisse fumée et l’odeur. On s’en souviens surtout quand on est petite
Un vieux souvenir pour moi également …
Depuis les risques se sont décuplés.
Les types de produits chimiques stockés,
La présence simultanée des combustibles, comburant et du feu.
Peut-être également les quantités stockées.
Nous pouvons craindre qu’un nouvel accident de ce type soit bien plus grave avec des conséquences dramatiques pour toute la Robertsau et le Quartier des Quinzes…et plus selon les circonstances.
Espérons que les futures réflexions sur la zone seront porteuses d’un projet ambitieux pour sortir des classements SEVESO et PPRT.
J’avais 12 ans et on allait souvent pêcher au Karpfenloch. La carcasse de la Marie-Jeanne gisait là dans le port pendant pas mal de temps rappelant le drame.
Oui nous l’avons tous échappé belle. Que tous les élus et fonctionnaires de l’état fassent le nécessaire pour déplacer cet AZF en puissance. En auront-ils le courage et surtout l’envie durant leur court mandat? Laisser cela aux élus suivants est plutôt pleutre. Personne ne pourra dire : « Euh, j’ignorais ».