Dieu est amour… mais pas le curé de la Robertsau. 

Dieu est amour… mais pas le curé de la Robertsau. 

Le curé de la Robertsau joue au pompier pyromane. Dans la lettre de la paroisse St Louis il insulte à tout va à la sulfateuse et provoque. Une drôle de manière de prêcher l’amour et le pardon.

Publicité

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le curé de la Robertsau a du mal à avaler sa cuisante défaite dans l’affaire du foyer Saint-Louis.

Dans une tribune au vitriol publiée dans le journal de la paroisse Saint-Louis, il se lâche, qualifiant pêle-mêle les personnes qui ont eu l’outrecuidance de ne pas penser comme lui de  «petite minorité de personnes aux motifs inavoués, méchantes personnes féroces et haineuses et faisant partie des forces du mal ». Rien que cela. 

Il finit même par inviter « les virulents opposants » à mettre la main à la poche pour payer la rénovation du foyer Saint-Louis. 

La tribune au vitriol du curé de la Robertsau

Si on en croit le site de la conférence des évêques de France, le prêtre est un : 

Chrétien qui, par l’imposition des mains au moment de l’ordination par l’évêque, reçoit la mission de rendre présent le Christ parmi les hommes, en célébrant l’eucharistie, en pardonnant les péchés, en instruisant et guidant le peuple qui lui est confié.

Pas sûr que le curé de la Robertsau ait suivi tous les cours concernant le pardon. D’autant que le Nouveau Testament et les paroles de son patron sont plutôt clairs : 

Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. (Mat 5, 20-26)

Bon, toute profession a ses moutons noirs, il n’y a pas de raison que les curés fassent exception. 

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

Sur le fond, le curé de la Robertsau est particulièrement buté et pense toujours que les membres du collectif « Un cœur pour la Robertsau » sont seuls. C’est comme toujours oublier : 

  • 2000 signatures 
  • 300 donateurs pour financer les recours
  • les associations (ADIR, Carsat, conseil de quartier, patrimoine et modernité, collectif jardin foyer Saint-Louis, etc)
  • des manifestations, des réunions publiques
  • un livre blanc
  • des propositions de sortie

et surtout le plus mauvais vote au Conseil Municipal de Strasbourg le 21 mars 2016… Preuve que le soutien de la Ville de Strasbourg n’a tenu qu’à un seul cheveu. 

 

Pompier pyromane

Le curé semble regretter le manque de dialogue qu’il a lui-même empêché. 

Nous ne pouvions cependant pas mettre toute notre énergie dans un combat que nos opposants voulaient faire durer à force de recours.

Comme toujours, c’est passer sous silence les non-réponses aux demandes de dialogue du collectif. Alors qu’aucune action définitive n’était engagée, jamais le curé et le conseil de fabrique n’ont daigné répondre aux demandes de rencontre. En étant butés, et n’écoutant pas les Roberstauviens qui les ont avertis du conflit dans lequel ils s’engageaient, ils ont eux-mêmes forcé les associations à déposer des recours. Et puis d’ailleurs, les tribunaux sont là pour trancher. Si ce projet était si magnifiquement ficelé, la fabrique aurait pu attendre tranquillement le jugement du tribunal administratif. 

Un déferlement d’opprobres s’est abattu sur la paroisse avec une violence inouïe et une hargne verbale sans pareille. Une scandaleuse campagne a alors été orchestrée par une petite minorité de personnes aux motifs inavoués.

Faut-il rappeler au curé de la Robertsau que nous sommes en République ? Les recours sont de droit dans n’importe quel projet.

Prenez par exemple le projet de construction route de la Wantzenau, les riverains ont déposé un recours au TA. Que cela vous plaise ou non, nous pouvons exprimer encore dans ce pays notre désaccord et faire valoir nos droits. Inutile d’invoquer les forces du mal ou de réinventer les bûchers. 

Sur « les motifs inavoués » toujours lourds de sous-entendus, le curé de la Robertsau frôle carrément la diffamation : que sait-il des motivations des membres du collectif Un cœur de la Robertsau, autres que celles dont ils se sont toujours prévalus : défense du foyer Saint-Louis comme outil précieux d’animation du quartier, vision urbaine pour un aménagement convivial du centre historique de la Robertsau, défense de l’intérêt général face à l’intérêt particulier de la paroisse… ?  

Avec l’approbation de l’évêque et du préfet (et après avis du conseil municipal, oublie-t-on habilement de préciser, NDLR), la paroisse peut vendre son bien. C’est ainsi que nous avons vendu des terrains appartenant à la paroisse afin de financer une partie des travaux. Mais nous attendons aussi que nos virulents opposants qui se disent tellement attachés au foyer mettent la main à la poche… ou au carnet de chèques !

Un gros chèque de 117 400 €

Faut-il le rappeler, l’église Saint-Louis est propriété de la Ville de Strasbourg, c’est-à-dire de tous les Strasbourgeois, ainsi que le magnifique palais presbytéral qui est loin des canons de la pauvreté prêchée par Jésus. Le chèque de fin de mois est également signé par les Français de toute confession (rappelons que 63 % des Français se déclarent sans religion – en Alsace-Moselle, les curés sont des fonctionnaires du culte, rattachés au ministère de l’Intérieur qui gagnent environ 2 200 € nets par mois… Pas mal quand on est logé dans une immense maison.

Ici on ne chante pas « Putain c’ qu’il est blême, mon HLM ! »

Enfin, le conseil municipal de Strasbourg a signé le 29 mai dernier un gros chèque de la part de tous les Strasbourgeois de 117 400 €. Ce n’est pas une petite somme. Afin de financer une partie des travaux, la Ville souhaite se séparer du 119 rue Boecklin et de l’actuelle mairie de quartier.

Ça suffit les cadeaux ! La Ville se fait les poches et il trouve encore le moyen de pérorer ! 

Extrait du conseil municipal du 26 mai 2019

Monsieur le curé, les contribuables à Strasbourg, les Robertsauviens et tous les Strasbourgeois ont donc déjà largement contribué à la rénovation du foyer, il faudrait les en remercier plutôt que de les vouer aux enfers, non ?

Le collectif « Un cœur pour la Robertsau » et toutes les associations se sont toujours battus pour qu’un projet gagnant-gagnant se réalise, mais quand on croit aux « forces du mal », comme Georges Bush Jr (avec les conséquences que l’on connaît…), on n’est plus dans le champ de la raison humaine.

Devant un tel spectacle, on ne peut que conseiller à monsieur le curé de lire ce passage de St Paul

J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

et de retrouver la paix intérieure.

PS : Il n’y a d’ailleurs pas que les Robertsauviens qui se font sonner les cloches, les paroissiens en prennent également pour leur grade. En page 5 dans un pavé intitulé « Accueil et permanences au presbytère » le curé y déroule une liste d’interdits (pas les lundis et jeudis), et impose ses conditions pour les obsèques et les mariages et baptêmes…  Ambiance ! 

La Robertsau en image

Archives

abonnez-vous à nos chaines
Youtube Blog de la Robertsau
Dailymotion Blog de la Robertsau
Publicité
Publicité