Géothermie : l'enquête publique repoussée au printemps… après les élections
La mobilisation de l’ADIR (Association de Défense des Intérêts de la Robertsau) aura fini, au moins, par inquiéter les candidats qui veulent partir pour les élections départementales : la CUS vient d’annoncer le report de l’enquête publique au printemps. Les commissaires enquêteurs étaient pourtant dans les starting-blocks, mais devant l’imbroglio qui s’annonçait, Robert Herrmann à…
La mobilisation de l’ADIR (Association de Défense des Intérêts de la Robertsau) aura fini, au moins, par inquiéter les candidats qui veulent partir pour les élections départementales : la CUS vient d’annoncer le report de l’enquête publique au printemps.
Les commissaires enquêteurs étaient pourtant dans les starting-blocks, mais devant l’imbroglio qui s’annonçait, Robert Herrmann à sifflé la fin de la récréation. Vendredi soir, à la réunion du comité de consultation sur la géothermie annoncé au conseil de CUS du 28 novembre, les participants ont eu la confirmation du report de l’enquête publique sur les projets de géothermie sur la CUS. Les candidats aux élections départementales n’avaient visiblement aucune envie, dans une élection déjà difficile*, d’avoir comme boulet le dossier de la géothermie.
On voit la force des convictions… Et surtout, on constate que l’on peut bouger localement un dossier qui était sensé être de la totale responsabilité de l’état. Comme quoi, quand on veut, on peut.
Mais ce n’est qu’un report. La CUS ne semble pas vouloir renoncer à ses projets qui reviendront une fois les départementales passées. Enfin, quand nous disons la CUS, ce n’est pas tout à fait exact. La collectivité ne semble pas parler d’une seule voix car nous avons l’impression que chacun semble vouloir tirer la couverture à soi, et qu’il n’y a pas de « vision globale » des collectivités sur le sujet.
Alain Jund y voit une solution de chaleur pour le quartier de l’Esplanade, tandis que Catherine Trautmann pense au développement du Port Autonome. Christel Koehler, quant à elle, semble un peu perdue, et notre « célèbre » adjointe de quartier brille comme toujours par son silence. Au moins elle est sûre de ne pas se tromper, appliquant la phrase de Pierre Dac : « S’il est bon de ne rien dire avant de parler, il est encore plus utile de réfléchir avant de penser.» On ne saurait mieux dire.
En attendant, nous vous proposons d’approfondir le sujet avec de vrais spécialistes du pompage : les Shadoks.
* Nous reviendrons prochainement sur le sujet
- Géothermie : le podcast de la réunion publique de l’ADIR disponible
- Géothermie profonde : 300 personnes à la réunion publique de l’ADIR.
- Géothermie profonde à la Robertsau : tiens, tiens, les lignes semblent bouger
- Géothermie profonde : réaction du Conseiller Général de la Robertsau
- Géothermie profonde : la réaction d’un Robertsauvien
- Géothermie, le Conseiller Général du canton de la Robertsau interpelle le préfet
- Interpellation de Thierry Roos au conseil municipal sur les projets de géothermie à la Robertsau
- Projet de géothermie profonde à la Robertsau : au nom du developpement durable, peut-on rajouter une couche de risque dans une zone à risque ?
- L’Echo de la Robertsau n° 254. L’ADIR entre stupeur et tremblements
- Géothermie, le Conseiller Général du canton de la Robertsau interpelle le préfet
Si on comprend bien, nos édiles (élus et Etat) considèrent que les campagnes électorales sont faites pour parler de tout, sauf de ce qui fait débat. Sinon, pourquoi ne pas permettre qu’une enquête publique sur un projet majeur du quartier se déroule en même temps que la campagne précédant la seule élection focalisée sur ce même quartier? Croient-ils vraiment que la géothermie ne sera pas soulevée lors de cette campagne? Espérent-ils vraiment que les différents candidats n’auront pas à se prononcer sur ce projet? On les entend déjà: « Non, non, je ne répondrai pas, il y aura l’enquête publique, après les élections, où vous pourrez vous exprimer »! Bref, soit ils méprisent les campagnes électorales, soit ils méprisent les enquêtes publiques, autant d’exercices obligés de débat public et de confrontation avec leurs concitoyens.
En apprenant que le forage est prévu dans le périmètre PPRT, nous les soupçonnions déjà de nous prendre pour des imbéciles. Ils nous démontrent aujourd’hui, par cette décision de report, que nous n’avons pas tort.
Tout à fait d’accord ! Une question aussi importante n’a pas à se régler à coups de ZAD mais de débats et de choix électoraux.
Dernières nouvelles de St Gallen http://www.tagblatt.ch/ostschweiz/stgallen/stadtstgallen/tb-ag/Die-Rechnung-fuers-gescheiterte-Pionierprojekt;art197,4077631
Où l’on lit que le « peuple » – probablement consulté – avait approuvé ce projet en 2010.