La Robertsau : Les odonymes de J à M

La Robertsau : Les odonymes de J à M

Lors de précédents articles, nous nous sommes intéressés aux noms figurant sur les plaques des principales voies qui constituent notre quartier. Nous vous avions promis de développer plus encore le sujet et avons traité les odonymes de A à I. Alors en route pour une visite de ceux de J à M de la Robertsau ?

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En route…

Poursuivons notre visite des lieux, certains chargés d’histoire, par ordre alphabétique…

La visite sera relativement complète et riche, mais non exhaustive. Alors, suivez nous dans notre voyage !

Aujourd’hui visite des odonymes de J à M

** Sources : Site Archi-Wiki, (site collaboratif fonctionnant sur le principe du Wiki qui a l’ambition de devenir une sorte de Wikipédia de l’architecture, en constituant une base de données en perpétuelle évolution). L’excellent ouvrage de Robert Pfister « Un village dans l’histoire de l’Alsace » 1988 Finkmatt impression.

J

Jacoutot (Quai)

Fondateur du premier établissement pour sourds et muets en Alsace,  Auguste Jacoutot l’installa en 1845 dans les bâtiments de l’ancienne auberge de « La Couronne », située à l’entrée de la Robertsau, à gauche dans la Rue Boecklin (Voir notre article « Robertsau : Que sont tes auberges de naguère devenues ? »). Ces établissements y restèrent jusqu’en 1911, pour s’installer ensuite au Neuhof.

Jacques (Rue)

Quartier sur le thème des “Prénoms masculins” comme Claude, Félix, Victor… (** Un prochain article développera ce thème). Un grand flou dans le choix de ces prénoms, un indice cependant pour celui-ci : Le fils ainé de Mélanie de Pourtalès s’appelle Jacques (né en 1858)

Jacques et René Knecht (Rue)

Lors de l’annexion de l’Alsace-Moselle durant la seconde Guerre Mondiale, les nazis ont engagé des alsaciens et des mosellans de force dans l’armée allemande, la Wehrmacht. Parmi tous ces hommes, qui étaient souvent très jeunes, beaucoup ne sont pas revenus comme Jacques et René Knecht. Ces derniers résidaient dans le quartier de la Robertsau et ont dû intégrer l’armée allemande en 1943. Jacques est décédé à l’âge de 21 ans, condamné par les nazis pour avoir résisté, son frère a été porté disparu mais on sait qu’il est mort avant la fin de la guerre. (En savoir plus 1). (En savoir plus 2)

Jardin Keck (Rue du)

Sa dénomination découle du lieu-dit qu’elle traverse « S’Keck Michels Gaarte »

Jardiniers (Rue des)

A l’origine dénommée « Pützengasse » (« Rue des flaques d’eau »), puis « Spitzengasse ». Son nom actuel date de 1919. Elle était primitivement bordée de terrains exploités par des maraîchers (Brand-Brecht-Plumeré).

Jardins Fleuris (Rue des)

Quartier sur le thème des “fleurs” (** Un prochain article développera ce thème) et des jardins, la Robertsau étant jadis terre maraîchère puis horticole. 

Jean Hermann (Rue)

Professeur d’histoire naturelle, de botanique et de médecine, né à Barr en 1738 et mort à Strasbourg en 1800, cofondateur du jardin botanique et du musée d’histoire naturelle.

Jean-Jacques Fried (Rue)

Docteur en médecine (1789-1869) qui a créé dans le plus ancien bâtiment des Hospices civils de Strasbourg la première école d’accouchement du Monde.

Jeanne d’Arc (Rue)

Personnalité mythique, Jeanne d’Arc, née vers 1412 à Domrémy, village du duché de Barn (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine), et morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession du royaume d’Angleterre, est une héroïne de l’histoire de France, chef de guerre et sainte de l’Église catholique, surnommée depuis le XVIe siècle « la Pucelle d’Orléans ». Béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, Jeanne d’Arc devient une des deux saintes patronnes secondaires de la France en 1922. (En savoir plus)

Joncs (Quai des)

Quai en bordure de l’Ill, évidemment. Plante vivace qui pousse en zone fraîche et humide.

K

Kamm (Rue)

Wunibald Kamm, né le 26 avril 1893 à Bâle et mort le 11 octobre 1966 à Stuttgart, est un ingénieur, aérodynamicien et dessinateur automobile allemand. Il est surtout connu pour ses découvertes concernant la réduction de la turbulence aérodynamique, lors du déplacement des voitures à grande vitesse. (En savoir plus)

Kastner (Allée)

Doit son nom soit à Jean-Georges Kastner (1810-1867), compositeur et auteur musical alsacien ; ou à l’ingénieur en chef de première classe au corps impérial des ponts et chaussées Kastner, sous la direction duquel fut construite et aménagée l’Orangerie Joséphine.

Kempf (Rue) / Kempf (Sentier)

Nom d’une vieille famille strasbourgeoise citée dès le XVIème siècle.

Kirneck (Rue de la)

Le Ruisseau La Kirneck est un affluent de la Rivière « l’Andlau », affluent de l’Ill, donc un sous-affluent du Rhin par l’Ill.  (En savoir plus)

Koenigsmann (Rue)

Robert Koenigsmann (1606-1663) professeur à l’Université de Strasbourg, fils d’un négociant de la ville avec lequel il collabora pour l’introduction de la culture du tabac en Alsace.

L

Lamproie (Rue de la)

Quartier sur le thème des “poissons”. (** Un prochain article développera ce thème)

Lavandes (Impasse des)

Quartier sur le thème des “fleurs”. (** Un prochain article développera ce thème)

Largue (Rue de la)

La Largue est une rivière française coulant dans le Sundgau (sud de l’Alsace), Haut-Rhin. C’est un affluent de l’Ill en rive gauche, donc un sous-affluent du Rhin par l’Ill. (En savoir plus)

Lauch (Rue de la)

La Lauch est une rivière du Grand Est et un affluent de l’Ill, donc un sous-affluent du Rhin. (En savoir plus)

Léon Boll (Rue)

Georges Léon Boll, journaliste (1862-1918). Études au Grand Séminaire de Strasbourg, Boll entra dans la rédaction du journal catholique conservateur « L’Union d’Alsace-Lorraine ».  Après avoir épousé une fille d’un propriétaire viticole, Boll s’occupa de la commercialisation des vins d’Alsace, puis revint au journalisme en 1902. En 1904 devint rédacteur en chef, puis en 1905 directeur du « Journal d’Alsace-Lorraine », qui fut interdit en 1914. Boll réussit à passer à Paris dès la fin du mois du juillet. De 1914 à sa mort, il collabora au journal de Clemenceau, « L’homme libre, l’homme enchaîné ».(En savoir plus)

Liepvrette (Rue de la)

La Lièpvrette est une rivière du Grand Est qui naît sur le versant oriental du massif des Vosges et draine le Val d’Argent en Alsace. Elle coule dans les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Confluent du Giessen lui-même affluent gauche de l’Ill, donc sous-affluent du Rhin. (En savoir plus)

Lothaire de Seebach (Rue)

Le baron Lothar von Seebach (Lothaire de Seebach), né le 26 mars 1853 à Fessenbach, ancien village ultérieurement incorporé à la commune d’Offenbourg, (Allemagne) et mort le 23 septembre 1930 à Strasbourg, est un peintre, dessinateur, aquarelliste et graveur badois, surtout connu pour avoir été, autour de 1900, le peintre de la vie strasbourgeoise. Il fut membre du cercle de Saint-Léonard (regroupement d’artistes alsaciens). (En savoir plus)

Lovisa (Rue)

Le banquier Jean-Auguste Ehrmann (1786-1876), membre de la Commission administrative des Hospices civils, légua à l’ institution Lovisa par testament (1876) une somme équivalente à un million de francs de l’époque. Il fut alors procédé à l’achat d’une propriété à la Robertsau sous la direction de l’architecte hospitalier Théodore Perrin. L’aménagement des locaux avec deux pavillons destinés respectivement aux femmes et aux hommes, fut suivi de l’ouverture, en 1880, de l’Hospice Lovisa. Dans sa notice du dictionnaire de biographie alsacienne sur ce personnage, Théodore Vetter précise que « le testateur avait stipulé que cette somme devait faire l’objet d’une gestion particulière, destinée à la fondation et à l’entretien d’un établissement pour convalescents, qui, en souvenir de sa mère, devait porter le nom de celle-ci ». Sa mère s’appelant Louise, l’institution reçut le nom de « Lovisa ». (En savoir plus)

Loys Chandieu (Rue de)

Henri de Loys-Chandieu (1856-1908) était l’époux d’Agnès de Pourtalès. La marquise Agnès de Loys-Chandieu, née en 1870, était la fille du comte Edmond De Pourtalès et de la comtesse Mélanie de Bussierre, dont elle avait hérité le domaine resté sa propriété jusqu’à son décès en 1930.

Lübeck (Rue de )

Lübeck  est une ville hanséatique (en allemand : Hansestadt) d’Allemagne du Nord, dans le Land de Schleswig-Holstein. Ce port de la mer Baltique est également surnommé « la reine de la Hanse » (association historique des villes marchandes de l’Europe du Nord autour de la mer du Nord et de la mer Baltique) ; (c’était en effet la capitale de la Ligue hanséatique). La ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment pour son architecture de briques rouges. (En savoir plus)

M

Magel (Rue de la)

La Magel est une petite rivière dans le département du Bas-Rhin en région Grand Est et un affluente de la Bruche, donc un sous-affluent du fleuve le Rhin par l’Ill. (En savoir plus)

Maraîchers (Rue des)

Parmi les activités professionnelles, le maraîchage a tenu à la Robertsau une place essentielle. Il a profondément marqué notre faubourg jusqu’à lui fournir son surnom « Laüch », « Poireau » tiré d’une de ses productions longtemps parmi les plus importantes. Le maraîchage a été introduit puis développé vers 1681 avec l’arrivée de « jardiniers français », venus de « l’Intérieur » ainsi que de l’afflux des jardiniers strasbourgeois poussés hors de la ceinture fortifiée. Vers 1927, 120 à 130 maraîchers exploitaient 220 hectares et occupaient environ 200 salariés. En 1967 il ne reste plus que 56 maraîchers cultivant 100 ha (99ha77) occupant une cinquantaine de salariés permanents. Aujourd’hui l’accélération du mouvement est frappante… Il n’en reste plus que… Deux : Andres et Hornecker

Marc Mappus (Rue)

Rue dédiée à Marc Mappus père (1632-1701) et Marc Mappus fils (1666-1738) médecins et professeurs de botanique à l’hôpital de Strasbourg.

Marguerite Perey (Rue)

Marguerite Perey, (1909 -1975), est une chimiste française. Elle est connue pour avoir isolé le francium en 1939. En 1949, elle est professeur titulaire de la chaire de chimie nucléaire à l’université de Strasbourg dans l’Institut de recherche nucléaire. Elle est la première femme élue correspondant de l’Académie des sciences en 1962. (En savoir plus)

Marie Jaell (Rue)

Marie Jaëll née Trautmann à Steinseltz, au nord de l’Alsace, le 17 août 1846 et morte à Paris le 4 février 1925 est une pianiste, compositrice et pédagogue française. Enfant prodige, elle bénéficia d’une formation musicale tout d’abord en Allemagne puis au Conservatoire de Paris où elle obtint brillamment le Premier prix en 1862. Les archives de la musicienne ont été données par sa famille à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg où elles peuvent être consultées. (En savoir plus)

Martin Hubrecht (Rue)

Martin Hubrecht, né le 29 mars 1892 à Sélestat ( Bas-Rhin) et mort le 21 septembre 1965, est un peintre aquarelliste français, actif en Alsace, membre du Groupe de Mai (un groupe de peintres alsaciens) de 1922 à 1934, mais qui dirigea également pendant une vingtaine d’années l’ école des beaux-arts de Reims. Le musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) héberge un ensemble important de son œuvre (En savoir plus)

Médiane (Rue)

Comme son nom l’indique, cette rue se situe dans le milieu du faubourg ancien. Entre les deux « Au », « Oberau » et « Niederau » désignant les quartiers situés au sud et au nord de la Robertsau (Voir plus bas à « Rue de la Mittelau »).

Mélanie (Rue)

Mélanie Renouard de Bussierre (1836-1914), comtesse de Pourtalès, issue d’une vieille famille alsacienne de banque (les Franck) épouse le comte Edmond de Pourtalès-Gorgier, fils du comte James-Alexandre de Pourtalès (1776-1855), célèbre collectionneur, d’une famille de financiers suisses originaires de Neuchâtel (Suisse). Seule propriétaire du château de Pourtalès, après le décès de son père, Alfred Renouard de Bussierre, en 18871, elle y reçoit beaucoup et le fait très profondément transformer, de 1887 à 1902. Elle est enterrée au cimetière Saint-Louis de la Robertsau. (En savoir plus)

Montsoreau (Rue de)

Le château de Montsoreau est un château français de style gothique et Renaissance situé dans le Val de Loire sur la commune de Montsoreau dans le département de Maine-et-Loire (En savoir plus). Quartier sur le thème des “Châteaux de la Renaissance”. (** Un prochain article développera ce thème)

Menges (Rue)

Citoyen de la Robertsau, capitaine des pompiers ayant vécu au XIXème siècle.

Mimosas (Rue des)

Quartier sur le thème des “fleurs”. (** Un prochain article développera ce thème)

Miracle (Rue du)

Nous ignorons l’origine de ce nom et quel type de miracle serait évoqué ici ?

Mittelau (Rue de la)

Ainsi dénommée parce que située au milieu (Mittel) de la « Au » (Roberts’Au), terme utilisé pour désigner notre faubourg, « Oberau » et « Niederau » désignaient les quartiers situés au sud et au nord de la Robertsau.

Muguets (Rue des)

Quartier sur le thème des “fleurs”. (** Un prochain article développera ce thème)

Mühlwasser (Rue du)

Le Mühlwasser est un petit bras d’eau de l’Ill qui longe le cimetière nord jusqu’à la papeterie et la rejoint vers la Route des chasseurs. (Article du blog)

 

Notre visite se termine aujourd’hui. Elle se poursuivra lors d’un article prochain.

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