Habitations – Port aux pétroles, qui occupait le site en premier ?
Habitation ou Port aux pétroles ? Qui était là en premier ? C’est la variante locale de l’œuf et de la poule. À moins que que l’on puisse mettre à contribution les géographes de l’IGN pour enfin trancher la question.
Lors du débat sur la place du Port aux pétroles à la Robertsau au Conseil municipal du 23 octobre, on a encore pu entendre le conseiller municipal Eric Senet faire ce genre de déclaration :
On oublie que ce n’est pas le port qui est venu vers les habitations, mais les habitations qui sont venues vers le port.
C’est que la question divise, qui du Port aux pétroles ou des Robertauviens était sur le site avant ? En clair, est-ce-que ce sont les habitations qui se rapprochent du Port aux pétroles, ou est-ce l’inverse ?
Le débat faisait rage en commentaires sous les articles du Blog de la Robertsau « Interpellation aujourd’hui au Conseil Municipal de Strasbourg sur la présence du Port aux pétroles à la Robertsau » et « Robert Herrmann veut toujours polluer la Robertsau avec les camions du port »
Un site (merci Eric pour la suggestion) pourrait nous permettre de trancher la question : remonterletemps.ign.fr Il vous permet, comme son nom l’indique, de remonter le temps avec les cartes disponibles de l’IGN et de comparer avec la situation actuelle.
Alors pour le Port aux pétroles ?
Pour le Port aux pétroles, ça donne ça :
Et on peut même comparer avec une carte d’état major (1820 -1866) :
À la lecture de ces cartes, et comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, il y avait bien des habitations proches (les points rouges) de ce qui allait devenir le Port aux pétrole. C’est donc bien le Port qui s’est accroché à la ville et non l’inverse.
Pourquoi c’est important ? Parce que cela enlève un argument à tous ceux qui veulent minimiser le danger que représentent ces installations pétrolières.
La démonstration est rien moins que flagrante, quand même… Notamment sur votre deuxième montage, celui qui réunit une photo aérienne d’aujourd’hui (à gauche) et une photo aérienne de 1950 (à droite), où l’on voit que les nombreuses cuves situées en 1950 entre la rue de Rouen et le « bassin des pétroles » (nommé ainsi sur la carte IGN de 1950, alors même qu’aucune cuve n’y est dessinée- sans doute pour des raisons stratégiques) ont disparu de la photo actuelle. Ceci semble signifier plutôt un recul des activités pétrolières de ce port, au profit d’autres installations. Quant aux maisons du bout de la rue de la carpe-haute, elles paraissent immuables d’une image à l’autre. Du coup, l’impression qui prédomine serait plutôt celle d’un recul des cuves, repoussées après le bassin vers le Rhin, et d’une stagnation des habitations, peut-être due au fait que les différents plans d’urbanisme qui se sont succédé depuis 1950 ont constamment gelé les constructions à proximité du port.
Par contre, une chose semble certaine, c’est qu’avec un PPRT dont les cercles de danger se sont rétrécis, de nouvelles constructions ont pu voir le jour, rue de la carpe-haute, ce qui sera sans doute visible sur une photo aérienne plus récente.
Pour moi c’est de la désinformation.
Évidemment qu’il y avait quelques maisons (notamment de maraichers). Mais peut on comparer le nombre d’habitants qui vivaient là (dans un rayon de 2km autour du port aux pétroles) avec la population actuelle qui est venue s’installer dans ce secteur? Il n’y a qu’à voir toutes les constructions de ces 20 dernières années dans le secteur Beulenwoerth Himmerich Carpe Haute…
Qui était la en premier est un raisonnement assez infantile, dans ce cas c’est toujours la nature qui gagne et on s’en va tous.
La question fondamentale est de savoir pourquoi ce port en encore la? Pourquoi laisser coexister des installations dangereuses laides et polluantes dans une ville et un quartier qui veut aller dans le sens du tourisme, de la qualité de vie et de l’écologie.
Avec le port on ne peux plus profiter pleinement de la forêt sans être dans l’illégalité! On ne saura le vrai danger après un gros sinistre, le port transformer en site de plaisance, de tourisme fluvial, de promenade entre Rhin et nature peuvent à l’inverse améliorer considérablement toute cette zone naturelle.
Le port aux pétroles et industries sensibles peuvent être déménagés en zone isolée et reconstruit de manière moderne sécuritaire et propre.
Bref si une volonté existait d’améliorer la qualité de vie de la robertsau ça se verrait et surtout beaucoup de choses pourrait être faites. Pour l’heure il n’y a même pas encore une rue commerçante de centre ville piétonne ni de circulation à vélo possible dans le centre de la Robertsau! Un pub, quelques terrasses agréable en plein centre bref ce que tout le monde fait ailleurs pas chez nous… navrant