Travaux rue de l’Ill : c’est toujours pas la fête pour les vélos et les piétons
La coordination des chantiers, est-ce un concept connu à la ville de Strasbourg…? Apparemment non. Pour l’instant ce sont les piétons, cyclistes et personnes vulnérables qui en font les frais.
Il faut vraiment que l’on invite un jour le maire de Strasbourg ou l’un de ses adjoints pour venir voir sur le terrain comment sont gérés les chantier à Strasbourg.
Dans la ville qui s’auto-qualifie « capitale du vélo » et s’enorgueillit de faire une place aux personnes souffrant d’un handicap, la réalité est toujours désespérante. Les voitures passent, les autres doivent se démerder.
La scène se passe un matin. Nous croisons un père de famille qui accompagne ses deux enfants à vélo à l’école de la Niederau. Il sort de la rue de l’Anguille et se désespère à haute voix (sans savoir qui nous sommes apparemment) de la tenue des travaux rue de l’Ill avec les deux trottoirs en travaux en… même temps.
Il y a bien un feu alterné pour les véhicules qui circulent rue de l’Ill, mais c’est tout. Rien pour les riverains qui viennent de la rue de l’Anguille, et surtout rien pour les piétons et les cyclistes.
D’un côté il y a une tonne de panneaux pour vous empêcher de passer avec ce bidule magique « cyclistes mettez pied à terre », comme s’il existait un « automobiliste sortez de votre voiture et poussez-la » ! Hé, les responsables de chantier… les vélos et les piétons ne s’envolent pas ! Ils passent par où ?
Et de l’autre, un trottoir sur lequel travaillent des ouvriers avec des barrières de chantier, seule voie de salut pour cyclistes et piétons.
À Strasbourg, nous sommes toujours dans les années Pompidou, il est temps que les responsables de chantier fassent leur mise à jour du logiciel. Prêt pour un update ?
C’est pas faux…mais c’est pour la bonne cause, car la piste cyclable large et bidirectionnelle se dessine à présent dans une continuité bienvenue.
Après quelques semaines de patience, ce sera bien au tour des automobiles d’être à la fête, comme vous dites, et définitivement !
Merci à Charlie de nous épargner son habituel couplet sur les Robertsauviens bagnolards etc.
Il est clair que les organisateurs du chantier ne sont pas à la hauteur de l’enjeu mais que fait la police ? La file de voitures au « feu tricolore / sens interdit » s’allonge parfois bien au delà de la rue de la Sauer en raison du sans-gêne d’automobilistes qui, voulant forcer le sens interdit, bloquent le dégagement vers la rue des peupliers; en toute impunité !
Tant que les gens habiteront en périphérie voire à la campagne, où il n’y a pas de travail, ils continueront à envahir les centres ville tous les matins pour retourner dormir le soir chez eux.
Peut-être qu’il faudrait penser le développement territorial différemment et prolonger le tram jusqu’à la Wantzenau si ce n’est au-delà. ….. et en parallèle dynamiser davantage les campagnes pour ne pas concentrer tous les postes de travail dans le centre tout en baissant les prix des loyers, car Strasbourg est devenue bien trop chère.
Autre bel exemple de l’intelligence organisationnelle des « managers » du chantier: venant de la rue des Peupliers, la rue de la Fabrique se termine en cul de sac au niveau du débouché sur la rue de l’Ill, sans qu’aucun panneau ne l’indique au préalable. Conséquence : après avoir fait un gymkhana entre les barrières « jetées du camion », il faut faire demi-tour au milieu de la circulation venant en sens inverse. Ce chantier restera vraiment dans les annales de formation du BTP sous le titre: « Tout ce qu’il ne faut pas faire dans les travaux publics »