Berges du quai du bassin de l’Ill : une manifestation conviviale

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Entre deux matchs de la coupe du monde et le début des vacances, les associations prenaient un vrai risque. Mais l’enjeu est important, et ils ont été près de 150 à répondre à l’invitation de l’ADIR, du collectif Vélaüch, de l’ASTUS, du CADR 67, du réseau Vivre sa Ville et de Compostra pour cette quatrième manifestation. 

la pose des grilles en septembre ? 

Selon nos informations, le parlement souhaite poser les grilles en septembre. Il reste donc peu de temps pour se mobiliser et empêcher les berges du quai du bassin de l’Ill d’être interdites aux Strasbourgeois. 

Cela tombe bien, les soutiens sont de plus en plus nombreux. A commencer par les politiques. La députée européenne Karima Delli est revenue affirmer son opposition à la fermeture des berges et montrer le courrier qu’elle a envoyé au président du Parlement Européen. 

Il y avait également Pascal Laubscher directeur du cabinet du député Bruno Studer, qui va prendre l’initiative d’écrire au préfet de la région, ainsi que la conseillère départementale Françoise Pfersdorff.

Bruxelles et Strasbourg : même combat

Comme pour répondre au président de l’ADIQ qui dans un billet du dernier journal QUINZE affirmait : 

Au-delà, il peut apparaître peu cohérent de se battre pour le maintien du Parlement européen à Strasbourg, et en même temps de refuser les inconvénients liés à sa présence. Subir au cas par cas la fermeture de cette portion de berge ne serait-il pas un moindre mal?

Marc Schmitt président de l’association Bruxelloise du quartier Léopold / place publique était présent pour affirmer qu’il ne s’agissait pas d’opposer Strasbourg et Bruxelles, mais bien du respect des libertés des citoyens des villes Européennes.

A Bruxelles ou à Strasbourg, bien que désireux d’une cohabitation la plus harmonieuse possible avec leur « grand voisin », les citoyen.ne.s, habitants, usagers des quartiers où sont implantés les bâtiments du Parlement européen, s’opposent à cette confiscation croissante de leurs lieux de vie et de l’espace public.

Pour l’ADIR opposer Strasbourg et Bruxelles est un non-sens. Jacques Gratecos, son président rappelle que les berges du quai du bassin de l’Ill sont une piste cyclable, un sentier de grande randonnée, un chemin piéton très emprunté, une boucle sportive que l’on ne peut privatiser au bon vouloir du Parlement. 

Ils étaient nombreux à être inquiet de cette fermeture des berges du quai du bassin de l’Ill. Même des agents des institutions européennes seraient les premiers impactés, comme les employés d’Arte. 

Bernard Irrmann, du collectif Vélaüch, a invité les personnes présentes à signer la pétition en ligne, qui atteint plus de 1850 signatures, pour peser encore plus sur le Parlement Européen et la Ville. 

La manifestation s’est terminée par un pique-nique particulièrement convivial et très agréable. Les amis bruxellois ont amené des gaufres et de la bière que l’on a dégustées sous les fenêtres … de la cafétéria du Parlement. 

Enfin, il reste une question à laquelle nous n’avons pas de réponse : quelle est la position exacte du Maire de Strasbourg. Cité par le président de l’association Piéton 67, il aurait affirmé « le préfet me le demande, je ne vais pas à l’encontre du préfet ». Si cette phrase est véridique, Roland Ries est-il encore concerné par le sort des Strasbourgeois ?