La Robertsau : Les odonymes du quartier Wacken

La Robertsau : Les odonymes du quartier Wacken

Lors d’un précédent article, nous nous sommes intéressés aux noms figurant sur les plaques des principales voies qui constituent notre quartier. Nous vous avions promis de développer plus encore le sujet et avons traité les odonymes de A à Z. Le Wacken est rattaché à notre quartier, nous ne pouvions pas l’oublier. Alors en route pour une visite des odonymes du quartier Wacken ?

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Aujourd’hui nous vous proposons la visite des odonymes du quartier Wacken, quartier rattaché à la Robertsau-Cité-de-l’Ill à la suite du nouveau découpage administratif des quartiers strasbourgeois  instauré en 2013.

** Sources : Site Archi-Wiki, (site collaboratif fonctionnant sur le principe du Wiki qui a l’ambition de devenir une sorte de Wikipédia de l’architecture, en constituant une base de données en perpétuelle évolution).

Le quartier est limité à l’ouest par l’avenue Herrenschmidt (qui marque la séparation avec le quartier Gare – Tribunal), l’Aar et l’Ill qui le sépare de Schiltigheim et Bischheim au nord-est et la place de Bordeaux au sud.

L’île du Wacken, qui a lui donné son nom, est située à l’emplacement d’anciens lits du Rhin. Elle s’est constituée par l’apport de nombreux cailloux, graviers et galets charriés par le fleuve durant plusieurs millénaires. Le terme Wacken proviendrait du dialecte strasbourgeois « Wacke », qui signifie pavé et de « Wackele », qui peut se traduire par galet ou caillou. Dans le « Wortenbuch der Strassburger Mundart » Strasbourg 1896 sous la plume de Charles Schmidt, nous lisons « Wackele, Wackenstein, masculin pierre assez volumineuse, arrondie, usée par le frottement dans le lit d’ un fleuve ». (En savoir plus)’

Le Wacken et les institutions européennes

(Source Strasbourg.eu)

Le quartier du Wacken est une île aussi vaste que l’ellipse insulaire de Strasbourg, entre l’Ill et l’Aar coupée en deux par le canal de la Marne au Rhin depuis 1850. Il est situé à proximité de la place de Bordeaux, nouvelle entrée de la ville depuis la construction de la Neustadt.

Le Wacken ne compte que deux secteurs résidentiels : le quartier Tivoli, composé essentiellement de villas datant en majorité du début du XXe siècle, et la cité Ungemach, bel exemple de cité-jardin des années 1930, avec ses 140 maisons individuelles entourées de jardins de 3 à 5,50 ares. Aujourd’hui propriété de la ville, la cité, dont les maisons sont toujours très demandées, est gérée par Habitation moderne.

Photo Alsace-Lorraine / Photo Wikimedia

La Wacken est un quartier  principalement constitué d’équipements et d’institutions :

  • L’île du Wacken est destinée aux activités sportives : Piscine, Tennis-Club de Strasbourg (où se déroulent les Tournois de tennis de Strasbourg), stades de football… La patinoire a fermé en 2005, remplacée par l’Iceberg à Cronenbourg. Le Hall du Rhénus Sport réaménagé par la SERS à la fin des années 1980, pour pouvoir accueillir des salons, des expositions, des spectacles et des compétitions sportives, dont une partie aménagée en salle omnisports, est dédiée principalement au club de basket-ball de la SIG, avec un projet d’extension baptisé SIG Arena.
  • Le Maillon « Centre culturel du Maillon » qui avait ouvert ses portes en 1978 dans une des mailles de Hautepierre, installé et pérennisé en 2003 au Wacken, puis désormais situé à côté de l’Hôtel de Région dans une boîte de béton anthracite de 88 mètres de long sur 60 de large, doté de deux salles, au 1 Boulevard de Dresde. (En savoir plus) / (Site du Maillon)
  • Le Palais de la Musique et des Congrès (PMC) est construit en 1975 au nord de la Place de Bordeaux. Une extension est achevée en 1989. Le 21ème sommet de l’OTAN, les 3 et 4 avril 2009, s’ y est déroulé. Une nouvelle extension est réalisée entre 2013 et 2016 tandis que le reste du bâtiment a été rénové et modernisé. (En savoir plus)
  • Le Wacken acquiert une nouvelle vocation d’agglomération depuis l’installation de la Foire-exposition en 1927, devenue Foire européenne en 1933. Chaque année, un pays est invité à faire découvrir aux visiteurs ses traditions, ses coutumes et ses autres particularités.  (Site Foire Européenne)

  •  Un quartier d’affaires, construit dans les années 1970 : Sièges du Crédit Mutuel Centre Est Europe, du CIC-Est, un site principal de MMA, ainsi que le la Maison de la Région, siège du Conseil régional d’Alsace…
  • Le quartier européen de Strasbourg : Le bâtiment Louise-Weiss (1998), siège du Parlement européen est au Wacken, les autres bâtiments du Parlement européen ainsi que le Conseil de l’Europe se trouvent à l’ouest du quartier de l’Orangerie, la Pharmacopée européenne ou Direction européenne de la qualité du médicament (2007) et Cour européenne des droits de l’homme sont à la Robertsau.

La mutation de ce secteur se poursuit avec le projet Wacken-Europe, rebaptisé « Archipel ».

Mais pourquoi « Archipel »? [C’est évident !… NDLR]. Rue 89 Strasbourg l’a également compris ! Voir ci-dessous :

« Nous sommes partis de Wacken, qui veut dire galet, donc avec la notion de terroir, dans un quartier où l’eau et la terre se rencontrent ; explique Jean Dagré, le publicitaire qui a travaillé sur le sujet. C’est aussi un quartier à multiples usages, comme les multiples îles d’un archipel, multiple mais avec une cohérence. »

Mais… Revenons à notre sujet initial… Que signifient ces odonymes ? En route…

Nous poursuivons notre visite des lieux, certains chargés d’histoire, par ordre alphabétique…
La visite sera relativement complète et riche, mais non exhaustive. Alors, suivez nous dans notre voyage !

Comme à la Robertsau, les rues sont également fleuries ou arboricoles, voire champêtres :

  • Acacias (Place des)
  • Anémones (Rue des)
  • Cerises (Rue des)
  • Bocage (place du)
  • Fraises (Rue des)
  • Glycines (Place des)
  • Iris (Rue des)
  • Jacinthes (Rue des)
  • Jasmin (Rue du)
  • Lilas (Rue des)
  • Muguets (Rue des)
  • Pâquerettes (Rue des)
  • Pervenches (Rue des)
  • Primevères (Rue des)
  • Romarin (Rue du)

Et bien évidemment nous retrouvons ici des noms d’archipels (**) (noms nouvellement attribués en 2017 aux allées perpendiculaires au Boulevard de Dresde et à l’Allée du Printemps entre les différents bâtiments du site) :

 

Puis illustrent des personnages, des lieux…

A

Abbé Wetterlé (Rue de l’)

Emile Wetterlé, né à Colmar le 2 avril 1861 et mort à Ouchy près de Lausanne (Suisse) le 24 juillet 1931, est un prêtre, journaliste et homme politique français d’origine alsacienne. Nommé vicaire dans une paroisse ouvrière à Mulhouse, où il n’était vraiment pas à sa place, il s’occupa surtout de journalisme et de politique. (En savoir plus)

(**) Açores (Allée des)

Les Açores (« autours des palombes » en portugais, ce rapace figure d’ailleurs sur le drapeau) sont un groupe d’îles portugaises qui se trouvent dans l’Atlantique Nord, à environ 1 450 km à l’ouest de Lisbonne, et à 2 446 km à l’est-sud-est des côtes orientales de l’île de Terre-Neuve. Les Açores font partie des régions ultrapériphériques de l’Union européenne et sont une région autonome du Portugal. (En savoir plus)

Adrien Zeller (Place)

Adrien Zeller, né le 2 avril 1940 à Saverne et mort le 22 août 2009 à Haguenau, est un homme politique français. Maire de Saverne et député à l’Assemblée nationale, il devient secrétaire d’État chargé de la Sécurité sociale dans le gouvernement Jacques Chirac II, en 1986. Président du conseil régional d’Alsace de 1996 à sa mort, il est le seul président de région de droite à être réélu aux élections régionales de 2004. Se définissant comme un  » démocrate-social », Adrien Zeller, d’abord membre du CDS et de l’UDF, avait adhéré à l’UMP en 2002. (En savoir plus)

Alcide de Gasperi (Promenade)

Alcide De Gasperi (aussi orthographié Degasperi), (1881- 1954), est un homme d’État italien. Après la Seconde Guerre mondiale, il fonde la Démocratie chrétienne (Parti politique italien centriste, fondé en 1942) . Président du Conseil des ministres (principal détenteur du pouvoir exécutif), de 1945 à 1953, soit huit mandats, il est considéré comme l’un des Pères de l’Europe (groupe historiquement défini de sept personnalités politiques qui ont été les premiers promoteurs de la construction européenne au XXe siècle conduisant à l’actuelle Union européenne). (En savoir plus)

Andrieux (Rue)

Jacques Andrieux (1917-2005) est un militaire français, Compagnon de la Libération (membre de l’ordre de la Libération, créé le 16 novembre 1940 par le général de Gaulle). Aviateur refusant la défaite en 1940, il s’enfuit en Angleterre et combat pendant toute la guerre aux côtés de la Royal Air Force, remportant plusieurs victoires en combat aérien. Après le conflit, il exerce diverses fonctions au profit de l’armée de l’air puis, après sa retraite militaire, occupe des postes de direction et d’administration de sociétés civiles. (En savoir plus)

Antonin Magne (Piste)

Antoine Marius Magne dit Antonin Magne, (1904- 1983), est un coureur cycliste français, professionnel de 1926 à 1939. Vainqueur du Tour de France en 1931 puis en 1934, il y gagne neuf étapes en dix participations, et s’y classe troisième en 1930 et deuxième en 1936. Travailleur et méticuleux, celui qui est surnommé « Tonin le sage » ou encore « Tonin la méthode », est reconnu comme un précurseur dans les domaines de l’entraînement sportif et de la diététique. (En savoir plus)

ARTE (Passage d’)

Dès 1988, le projet d’une chaîne franco-allemande à vocation culturelle est soutenu par le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl lors du Sommet franco-allemand de Bonn. En 1991 sont établis les statuts d’ARTE, financée à 95% par la contribution à l’audiovisuel public perçue dans les deux pays. ARTE est composée de trois entités, la Centrale ARTE GEIE à Strasbourg et deux pôles d’édition et de production, ARTE France à Paris et ARTE Deutschland TV Gmbh à Baden-Baden. Des partenariats seront ensuite noués avec d’autres télévisions publiques. Le 30 avril 1991,la chaîne culturelle européenne A.R.T.E. (Association Relative à la Télévision Européenne) est fondée à Strasbourg. Le Contrat de formation lui donne pour mission de « concevoir, réaliser et diffuser ou faire diffuser (…) des émissions (…) ayant un contenu culturel et international au sens large, et propres à favoriser la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe ». Aujourd’hui tous les genres audiovisuels à caractère culturel se retrouvent sur ARTE : Environ 55 % sont des documentaires, 25 % des films de cinéma et de fiction, 15 % des programmes d’information et 5 % de la musique et des spectacles vivants. Les deux tiers des programmes diffusés sur ARTE sont inédits. (En savoir plus)

© ARTE/Patrick Bogner. Le siège d’ARTE est l’expression d’un triple symbole : symbole de la réussite d’une chaîne qui a su s’affirmer dans le paysage audiovisuel européen, symbole d’une amitié fructueuse entre la France et l’Allemagne, et symbole d’une ouverture enthousiaste et déterminée sur l’Europe.

B

(**) Baléares (Allée des )

Les îles Baléares sont l’une des communautés autonomes d’Espagne. Il s’agit d’un archipel situé en mer des Baléares qui comprend cinq îles principales, dont quatre habitées, ainsi que de nombreux îlots, répartis en deux groupes géologiques. La population totale de l’archipel est de 1 113 114 habitants en 2012. La capitale, Palma, est situé sur l’île la plus grande et la plus peuplée, c’est-à-dire Majorque. (En savoir plus)

Bordeaux (Place de)

Citée ici car elle délimite le quartier Wacken du quartier Centre-ville et Gare-Tribunal. A l’époque de sa construction, la place était délimitée au nord par la Porte de Schiltigheim (« Schiltigheimer Tor ») par laquelle on devait passer pour se rendre au Tivoli et au Wacken. Après la démolition des remparts, la place s’est prolongée vers cette direction. La ville de Bordeaux est à l’honneur sur cette place car après la défaite de 1870, l’assemblée nationale quitte provisoirement Paris pour Bordeaux. Lors de la « proposition » de cession des territoires alsaciens et de la Moselle, des députés protestataires ont refusé l’annexion à l’Allemagne. Les noms de quelques députés protestataires se retrouvent donc à proximité de la place de Bordeaux (Rues Jacques Kablé, Edouard Teutsch , Boulevard Gambetta, Lauth, Charles Appell, Jacques Preiss, Charles Grad, Paul Déroulède , Chanoine Winterer) (En savoir plus)(En savoir plus sur les députés protestataires à l’annexion) (***)

C

Chanoine Winterer (Quai du) (***)

Quai dénommé en 1902 « Illthorstaden » « quai de la porte de l’Ill » puis en 1919, quai du Chanoine Winterer. Landelin (ou Landolin) Winterer (né le 28 février 1832 et décédé le 30 octobre 1911) était curé à Mulhouse ainsi que chanoine de la cathédrale de Strasbourg. Il a également été député protestataire d’Altkirch au Reichstag à partir de 1874. (En savoir plus) 

Charles Grad (Rue) (***)

Charles Grad, né le 8 décembre 1842 à Turckheim et mort le 3 juillet 1890 à Wintzenheim-Logelbach, est un homme politique catholique, député protestataire, et écrivain scientifique alsacien, auteur de nombreux ouvrages, articles de presse et d’un journal intime tenu tout au long de sa vie. (En savoir plus)

(**) Cyclades (Allée des)

Les Cyclades sont un archipel de Grèce situées dans le Sud de la mer Égée, dans la périphérie de l’Égée-Méridionale. L’archipel comprend environ 250 îles, îlots et îlots-rochers. Seules 241 îles sont habitées. On les appelle Cyclades car elles forment un cercle autour de l’île sacrée de Délos. Les petites Cyclades, au sud de Naxos entre les îles d’Ios et d’Amorgos, font partie des Cyclades et comptent 6 îles principales. (En savoir plus)

D

Dresde (Boulevard de)

Dénommé en  1861  « Wackenweg », « chemin du Wacken », il était en 1922 une voie  traversant le terrain de la Foire. Inauguré en octobre 1995, par Catherine Trautmann et Herbert Wagner maire de Dresde, en raison du jumelage de Strasbourg avec la ville de Dresde en 1990. La ligne de tram E emprunte cette voie vers la Robertsau depuis 2007. Dresde (en allemand  Dresden) est une ville-arrondissement d’Allemagne, capitale politique et deuxième ville la plus peuplée de la Saxe derrière Leipzig. Elle se situe dans le bassin de Dresde, entre les parties supérieures et médianes de l’Elbe et la plaine d’Allemagne du Nord. En 2018, elle compte plus de 560 000 habitants. Au classement de la superficie des grandes villes allemandes, Dresde occupe la quatrième place. (En savoir plus)

E

Edouard Teusch (Rue) (***)

Édouard Teutsch (né le 5 novembre 1832 à Wingen-sur-Moder et mort dans cette même ville le 14 octobre 1908) est un maître verrier. Il a été élu au Reichstag en 1874 en tant que député protestataire de Saverne. (En savoir plus)

F

Frederic Guillaume Raiffeisen (Rue)

Nouvelle appellation de la rue du Wacken depuis 2018, en hommage à Frédéric-Guillaume Raiffeisen, l’initiateur des banques coopératives (la rue abrite plusieurs banques). Son nom réel est Friedrich-Wilhelm Raiffeisen (1818-1888), homme politique et économiste allemand, il donne naissance à des caisses de crédit, ou caisses rurales, où les prêts sont permis grâce à la solidarité de tous les sociétaires. Ces caisses sont à l’origine de différents organismes bancaires, comme par exemple, le Crédit Mutuel en France. (En savoir plus)

G

Gustave Brion (Rue)

Gustave Brion, né le 24 octobre 1824 à Rothau (Bas-Rhin) et mort le 3 novembre 1877 à Paris, est un peintre et illustrateur français. Peintre régionaliste, il produit notamment des scènes de genre alsaciennes. Il illustre également « Les Misérables » de Victor Hugo. (En savoir plus)

H

Herrenschmidt (Avenue)

De Jean Gustave François Herrenschmidt (1789 – 1868), tanneur et fondateur de la tannerie du Wacken. Avant l’arrivée au Wacken, de la famille Herrenschmidt en 1812, l’ île était inhabitable car infestée de moustiques. Pour aller au Wacken il fallait un bateau. L’ île n’était fréquentée que par des bateliers, il n’y avait ni routes, ni ponts, uniquement des maraîchers du quartier de la Porte de Pierre, des bûcherons, des pêcheurs qui ne faisaient que passer. Ce n’est qu’en 1727 que l’ on commençait à s’ intéresser au Wacken et qu’il a été construit un pont muni d’une porte et d’un cadenas. Il y avait déjà une mégisserie [le mégissier travaille les petites peaux (agneaux, moutons et chèvres), au contraire du tanneur qui transforme les peaux de grandes tailles (veaux, vaches, taurillons, taureaux, buffles], qui a été rachetée et a été à l’origine de la tannerie. La famille s’installa à l’extrême ouest de l’ île, dans la boucle de l’ Aar, sur la rive droite. Ce n’est que petit à petit,  que les bornes ont été déplacées par Gustave-François et ses descendants pour former un tout d’ une surface d’ environ 10 hectares. (Source)

I

Ile Jars (Rue de l’)

En 1714 naît la première construction sur l’Ile Jars, celle réalisée par Antoine d’Andlau appelée le château de l’Ile Jars. La rue occupe actuellement le lit comblé de l’ancien canal de dérivation. Certaines constructions actuelles, le long du square, datent de 1900,  la rue se nommait alors  « Jarsstrasse ». Deux hypothèses pour l’origine du nom : il s’agit soit d’une déformation de l’Aar qui coule à proximité, soit plus probablement, d’une allusion aux élevages d’oies prospères dans le secteur. A ce propos, sachez que le foie gras est  né au Tivoli : En 1778, le Marquis de Contades a embauché un jeune chef cuisinier, Jean-Pierre Clause, et a exigé de lui une cuisine résolument française. Clause s’exécuta et confectionna une croûte ronde, farcie de foie gras entier, complétée de farce de veau et de lard, le tout recouvert d’un couvercle et mis au four à feu doux. Ce fut un succès, une acclamation parvenue très vite aux oreilles du roi Louis XVI et du célèbre Brillat-Savarin. Jean-Pierre Clause poursuivit par la suite sa carrière de producteur de foie gras rue de la Mésange à Strasbourg. (Source)

J

Jean Wenger Valentin (Rue)

Bordée d’immeubles de bureaux, réaménagée en 2000 pour le passage du tram sur une plateforme engazonnée avec les voies de circulation de part et d’autre. Anciennement dénommée « Rue du Wacken » et, depuis 1981, baptisée Rue Jean Wenger Valentin (1892-1975), grand acteur économique strasbourgeois. En 1919 il participe à la création d’une banque, devenue en 1931 le Crédit Industriel d’Alsace et de Lorraine (C.I.A.L.). Il est fondateur de la première société de développement régionale en Franc, la SADE. De 1955 à 1967, il a été président de la chambre de commerce et de l’Union des chambres de commerce rhénanes. (Source)

Jean-Jacques Rousseau (Rue)

Autrefois dénommée « Kössler’s Mühlweg » « Chemin du moulin Kössler », puis vers 1910 « An der Aar » « Le long de l’Aar », et vers 1918 « Rue Jean-Jacques Rousseau », (1712 -1778), du nom de l’écrivain, philosophe et musicien genevois francophone. Orphelin de mère très jeune, sa vie est marquée par l’errance. Si ses livres et lettres connaissent à partir de 1749 un fort succès, ils lui valent aussi des conflits avec l’Église catholique et Genève qui l’obligent à changer souvent de résidence et alimentent son sentiment de persécution. Après sa mort, son corps est transféré au Panthéon de Paris en 1794. (En savoir plus)

Joseph Bech (Pont)

Joseph Bech, (1887-1975), était un homme politique et avocat luxembourgeois. Il est aussi considéré comme l’un des Pères de l’Europe. Tout au long de sa carrière, Bech reste hanté par le souvenir de la Grande Guerre, c’est ainsi qu’il participe au nom du Luxembourg à toutes les négociations multilatérales qui se tiennent pendant et après la Seconde Guerre mondiale, et œuvre à l’intérieur de son pays pour faire accepter l’adhésion du Grand Duché aux organisations internationales nouvellement créées : Benelux en 1944, ONU en 1946, OTAN en 1949. (En savoir plus)

L

Lauth (Rue) Lauth (Pont) (***)

Ernest Lauth (1827-1902) est issu d’une vieille famille strasbourgeoise. Ce banquier fut maire de Strasbourg de 1871 à 1873, puis député protestataire au Reichstag à partir de 1874. (En savoir plus)

Léon Boll

Georges Léon Boll, journaliste (1862-1918). Études au Grand Séminaire de Strasbourg, Boll entra dans la rédaction du journal catholique conservateur “L’Union d’Alsace-Lorraine”. Après avoir épousé une fille d’un propriétaire viticole, Boll s’occupa de la commercialisation des vins d’Alsace, puis revint au journalisme en 1902. En 1904 devint rédacteur en chef, puis en 1905 directeur du “Journal d’Alsace-Lorraine”, qui fut interdit en 1914. Boll réussit à passer à Paris dès la fin du mois du juillet. De 1914 à sa mort, il collabora au journal de Clemenceau, “L’homme libre, l’homme enchaîné”. (En savoir plus)

Levant (Rue du)

Située dans le quartier des « fleurs », elle était autrefois (1940) nommée « Schneeglockelweg » « chemin des perce-neige », rebaptisée en 1945 en rue du levant, elle a conservé ce nom. Le Levant désignait traditionnellement en français les pays bordant la côte orientale de la mer Méditerranée : en premier lieu le Liban et la Syrie  également Israël , la Jordanie, l’Anatolie, la Mésopotamie et l’Égypte. Le Levant est aujourd’hui plus souvent désigné sous le nom de « Proche-Orient » ou même de « Moyen-Orient », par alignement sur l’anglais « Middle East ». (En savoir plus)

Lucien Febvre (Rue)

Lucien Paul Victor Febvre, (1878 – 1956) est un historien moderniste français qui a eu une forte influence sur l’évolution de cette discipline, notamment à travers l’École des Annales, revue d’histoire et de sciences sociales qu’il a fondée avec Marc Bloch. (En savoir plus)

M

(**) Marquises (Allée des)

Les îles Marquises (en marquisien Fenua Enata, soit la « Terre des hommes ») forment un des cinq archipels de la Polynésie française. D’une superficie totale de 997 km2, elles constituent un des archipels les plus étendus de la Polynésie française. Elles se situent dans le Nord de l’océan Pacifique Sud. (En savoir plus)

O

(**) Orcades (Allée des ) 

Les Orcades, sont un archipel subarctique situé au nord de l’Écosse à 16 km de la côte de Caithness. Cet archipel compte 67 îles légèrement vallonnées, dont 16 seulement sont habitées. Les quelque 20 000 Orcadiens vivent pour la plupart sur l’île principale, Mainland, d’une superficie de 523,25 km², dans les villes de Kirkwall et Stromness. (En savoir plus) 

P

Printemps (Allée du)

Dénommée en 1900 « Seufzetallee » « Allée des soupirs », puis en 1927, ce qui coïnciderait avec la première foire exposition, « Allée du Printemps ». A l’arrière de cette allée, se trouve la « cité jardin » avec ses rues aux noms de fleurs.

R

Richard Strauss (Rue)

Cette rue occupe l’emplacement d’un ancien canal de dérivation. Longeant le Palais de la Musique et des Congrès cette voie a été dénommée en l’honneur du compositeur et chef d’orchestre allemand Richard Strauss en 1987. Né à Munich le 11 juin 1864 et mort à Garmisch-Partenkirchen le 8 septembre 1949, Richard Strauss est surtout un spécialiste et connaisseur hors pair de l’orchestre. Il n’existe aucun lien de parenté entre le Bavarois Richard Strauss et les deux Johann Strauss (père et fils), originaires de Vienne (Autriche) et surnommés les rois de la valse. (En savoir plus)

Roseaux (Berge des)

La berge des Roseaux longe les rives de l’Aar. Il s’agit d’un petit chemin bucolique situé entre les jardins des maisons de la cité Ungemach et en face les jardins des maisons du Tivoli. Cadre enchanteur avec canards et ragondins tout au long du chemin, à deux pas de la ville, du tram, et des institutions. (En savoir plus)

Par Fabien Romary, https://www.archi-wiki.org

S

Sandor Petofi (rue) Sandor Petofi (square)

Rue et petit square situés entre l’hôtel Mercure et la place de Bordeaux où se trouve une stèle (œuvre de Roman Gerstenkorn de Budapest) à l’effigie du poète Sándor Petôfi  (1823-1849). Protagoniste actif de la Révolution hongroise de 1848, il est également un représentant de premier plan du courant romantique et du mouvement des nationalités dans l’Europe de la première moitié du XIXe siècle. (En savoir plus)

Schutzenberger (Avenue)

Charles Schutzenberger, né le 1er février 1809 et mort le 22 septembre 1881 à Strasbourg, est un médecin alsacien, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg. Il devient membre de la Société des amis du muséum d’histoire naturelle de Strasbourg, qui a pour but de « mettre en lumière les progrès des Sciences, promouvoir leur diffusion et contribuer ainsi à leur rayonnement ». (En savoir plus)

Soupirs (Allée des)

Ancien nom de l’Allée du Printemps qui était dénommée en 1900 « Seufzetallee » « Allée des soupirs ».

Stade (Chemin du)

Il s’agit du stade du Tivoli sur lequel est construit « Le Maillon ». En 1890 quelques gens créent un club de foot au Wacken et emménagent en 1912 au vélodrome qui vient d’être construit et qui sera démoli au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le stade subsiste et une tribune est construite en 1922. En 2006 l’ASS quitte les lieux pour la Rotonde, le foyer est démoli en 2013. (Source)

T

Théophile Schuler (Rue)

Jules Théophile Schuler, né à Strasbourg le 18 juin 1821 et mort dans la même ville le 26 janvier 1878, est un peintre romantique, un illustrateur et un graveur français, fortement ancré dans la tradition alsacienne. Ses illustrations de plusieurs œuvres de Jules Verne, Victor Hugo ou Erckmann-Chatrian, entre autres, ont contribué à sa notoriété bien au-delà de sa région natale. (En savoir plus)

Tivoli (rue du)  Tivoli (Parc du)

Agréable petit parc entouré partiellement de belles maisons typiques. Autrefois lieu-dit entouré d’eau où se trouvait une brasserie avec jardin d’été, lieu prisé des strasbourgeois en quête de distractions musicales. La dénomination du jardin en 1890 « Tivoli Garten » fait sans doute allusion à la ville italienne de Tivoli, connue pour ses jardins et cascades. (En savoir plus)

Archives de la ville et de l’Eurométropole :  Le parc de nos jours au printemps  / Entrée principale du restaurant vers 1930

U

Ungemach (Passerelle)

Construite en 1920, cette jolie passerelle surplombe l’Aar et relie la rue des Iris à la rue Jean-Jacques Rousseau. Du nom de l’industriel alsacien Leon Ungemach (1844-1928), créateur en 1888 de l’usine historique de la ville de Schiltigheim de confection de conserves et de produits (café, chocolat, escargots…) qui a existé jusqu’en 1983, soit presqu’un siècle d’activité. Lequel est également à l’origine de la « Cité Ungemach », quartier de cité-jardins pour ouvriers et employés, dont certains dirent qu’il s’agissait de faire oublier ses activités spéculatrices durant la guerre.

V

Voltaire (Rue)

François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 et mort le 30 mai 1778 à Paris, est un écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle. Représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, Voltaire domine son époque par la durée de sa vie, l’ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu’il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Son œuvre littéraire est riche et variée. (En savoir plus)

W

Wacken (Rue du) (Chemin du) (Place du)

Le site d’exposition du Wacken en 1930 / © Archives Eurométropole

La revue du quartier Wacken est terminée.

Se termine également la série de nos articles sur les odonymes classés par ordre alphabétique.

Nous pourrions dire que le quartier Wacken est bien hétéroclite, endroit chargé d’histoire qui révèle timidement encore, de par son patrimoine et son architecture le charme du passé. Mais, en quelques mètres, nous passons d’une extrême à l’autre et l’ambiance village aux maisons cossues, laisse place à un style ultracontemporain, voire » intergalactique » où s’expriment les rêves les plus audacieux et les plus fous des architectes urbains d’aujourd’hui.

Rappelons nous le Moyen-âge, où des dizaines de cathédrales gothiques sortent de terre, plus majestueuses et grandioses les unes que les autres… Ces bâtisseurs étaient également téméraires et qualifiés d’aliénés, rappelons nous qu’en 1439, la flèche de la cathédrale de Strasbourg atteint les 142,15 mètres. Cet exploit architectural (il s’agit d’une réalisation innovante et exceptionnelle, entièrement ajourée, elle rompt avec les projets classiques de l’époque), resta inégalé jusqu’au XIXe siècle…

 

 

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ERRATA : La Rue Kamm ne fait pas référence à un ingénieur allemand « Wunibald Kamm », tel que nous l’avions indiqué par erreur, mais à « Louis-Philippe Kamm », né le 11 avril 1882 à Strasbourg et mort le 16 juin 1959 dans la même ville, artiste-peintre et illustrateur alsacien, surnommé le « maître de « Drachenbronn ». À partir du début 1914, Louis-Philippe Kamm se retire en effet à Drachenbronn où son grand-père avait été instituteur. Par ses nombreuses peintures, il y témoigne de la vie quotidienne des gens de l’Outre-Forêt, sa région d’adoption. (En savoir plus)

Concernant le « Pont Phario », dont nous n’avions pas trouvé l’origine du nom, un lecteur nous signale : « Il existait à cet endroit, un restaurant avec « Biergarten » dénommé « Bim Farius », il se pourrait que le pont ait été nommé en référence à ce débit de boissons ». Nous le remercions pour cette précision.

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