Quai du bassin de l’Ill : « Qui sème le vent… »
Il fallait hélas s’y attendre, les panneaux « neuneus » de la Ville et de l’Eurométropole se sont transformés en espace d’expression très libre.
Depuis le début de l’affaire des berges du Parlement Européen, les associations n’ont eu de cesse que d’interpeller les responsables (Roland Ries, Robert Herrmann , les élus et le président du Parlement) contre les risques d’image très négative pour l’Europe à Strasbourg.
D’ailleurs dans le courrier qu’elles viennent d’envoyer au Maire de Strasbourg, elles rappellent :
La bunkérisation du Parlement écorne l’image de Strasbourg, capitale de l’Europe des citoyens, que vous vous acharnez à construire, là aussi à coups de campagnes de communication. En se coupant à ce point des attentes des Strasbourgeois, le Parlement se moque de Strasbourg.
Vous invitez les Strasbourgeois à se « détourner » pour l’Europe, le résultat sera qu’ils se détournent de l’Europe, de ses institutions qui les méprisent et qui finissent par peser sur leur quotidien à un point tel qu’ils se résoudront à les voir partir sans ciller.
Ce qui peut vous paraître anecdotique, Monsieur le Maire, a des conséquences profondes sur la perception de l’Europe à Strasbourg, qui ne peut qu’être érodée par le silence avec lesquels le Parlement a traité nos attentes tout au long de ces mois de mobilisation.
Tout cela n’augure rien de bon en ajoutant à la crise de confiance entre l’Europe et les Européens, qui s’assombrit de jour en jour et qui trouvera peut-être un nouveau paroxysme lors des élections de l’an prochain.
Qui sème le vent récolte la tempête
Les panneaux ont été tagués de « mots d’amour ». On ne cautionne absolument pas ces propos anti-européens, mais on peut comprendre la colère et la frustration des Strasbourgeois face au mutisme des institutions.
Nous ne savons pas si vos services ont mesuré la colère que ces panneaux pouvaient susciter parmi les usagers de ce quai, mais elle s’y exprime par des tags et graffiti très explicites et violents tant cette communication contrevient à deux principes majeurs des politiques que vous menez dans notre ville.